Objectif ■ «Il faut s'inspirer des expériences européennes pour réduire davantage le nombre d'accidents de la circulation routière et par conséquent le nombre de morts et de blessés sur nos routes». C'est ce qu' a déclaré, hier, Tayeb Belaïz, ministre d'Etat et ministre de l'intérieur et des collectivités locales lors du Salon national des nouvelles technologies de la Sûreté nationale qu'il a inauguré au Palais des expositions conjointement avec Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) et le wali d'Alger Abdelkader Zoukh. M Belaïz a exhorté les responsables de la direction générale de la circulation routière à tirer profit des expériences et du savoir-faire usités dans le monde avec l'introduction des nouvelles technologies et ce, pour mettre fin à l'hécatombe des routes en Algérie. Rappelons que durant l'année 2013, les services de la police ont enregistré près de 17 363 accidents en zone urbaine, 27 544 en zone rurale avec 20 462 blessés dans les villes, 49 120 dans les campagnes et montages, ainsi que le décès de 4 540 personnes. Selon les chiffres affichés par la police au niveau d'un stand lors de ce salon, Alger occupe la première place avec 1 170 accidents, Sétif vient en deuxième position avec 1 083 accidents, Bordj bou-Arréridj en troisième position suivi des autres wilayas du pays. Abordant les causes principales des accidents de la route, un responsable de la police regrette que la loi, voire l'article 87 du code de la route portant sur l'introduction de l'éducation routière dans les programmes scolaires, ne soit pas encore appliqué. Le but étant d'inculquer, selon lui, la culture de la sécurité routière au niveau des écoles pour mieux sensibiliser les enfants sur les dangers de la route. Revenant à cette manifestation, la police veut se mettre à l'heure des nouvelles technologies à travers l'acquisition de matériels de dernière génération et des systèmes intégrés par empreintes digitales. La délégation ministérielle a pu avoir plus de détails sur ces nouvelles technologies de la Sûreté nationale en termes de nouvelles acquisitions présentées par l'ensemble des exposants ayant participé à ce salon qui prendra fin demain. Il s'agit essentiellement des technologies récentes utilisées dans la lutte contre toutes formes d'infractions et crimes ainsi que des opérations de surveillance et de contrôle des véhicules et de personnes recherchées. Il s'agit, en outre, des autres technologies employées pour le démantèlement des réseaux de drogue ou d'autres criminalités à distance, le contrôle des stades par le biais de caméras de surveillance et de visioconférence qui relient les sûretés de wilaya et les sûretés de daïra. Plusieurs démonstrations ont été présentées lors de cette manifestation tout comme celle qui concerne le contrôle automatique des plaques d'immatriculation. Cette nouvelle solution permet d'identifier sur le terrain et en un temps record toutes les personnes à partir de leurs plaques d'immatriculation et de numéros de châssis. Le commissaire divisionnaire et directeur central de la police scientifique et technique, Ali Ferragh, est revenu longuement sur les missions de la police scientifique. «Un progrès indéniable a marqué les missions de la police scientifique à travers l'acquisition des infrastructures de pointe pour faire face aux crimes, mener à bien les enquêtes criminelles, établir les preuves scientifiques et mettre en place des bases de données fiables», a-t-il ajouté. Le souci de la formation des compétences est une priorité de DGSN. Plus de 100 000 infractions électroniques ont été enregistrées entre 2012 et 2013, selon un responsable de la police. Au sujet de la lutte contre la criminalité, le commissaire divisionnaire Abdelkader Kara Bouhadba, directeur de la Police judiciaire au sein de la Direction générale de la Sûreté nationale a affirmé, pour sa part : «Nous avons signé deux accords avec plusieurs services de police européens ayant une grande expérience dans la lutte contre ce fléau». Plus de 178 000 affaires criminelles ont été traitées par les services judicaires depuis 2013, selon ce même responsable. «Nos services ont enregistré une progression de la solution des affaires criminelles sachant que le taux de réussite a augmenté de 4 %», a-t-il conclu.