Proximité ■ Pour leur 13e journée de campagne, hier, au titre de l'élection présidentielle du 17 avril, les candidats ont axé cette fois sur des thèmes de la vie courante, au plus près des centres d'intérêt de leurs électeurs potentiels. Outre les appels répétés à l'union et au vote, des domaines comme l'agriculture, la santé, les problèmes de la jeunesse ou encore les loisirs auront jalonné la longue liste des promesses électorales que les postulants à la magistrature suprême ont tenté de vendre à leurs différents auditoires, une dizaine de jours avant la fin de la campagne officielle. Une justice «indépendante et équitable» était le credo du jour pour la candidate Louisa Hanoune pour qui, c'est là une condition importante pour une transition réussie vers la démocratie. De Sidi Bel-Abbès, Mme Hanoune a supposé que le pays avait besoin d'une justice affranchie des tutelles, de l'argent et des «pressions émanant de l'Exécutif». Pour elle, l'indépendance de la justice passe aussi par la «libération» du Conseil supérieur de la magistrature de la tutelle du ministère de la Justice, la suppression de l'Inspection de la magistrature, la moralisation des magistrats, et autres. De son côté, le président du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaïne, a prévu, depuis Chlef, de réviser le système national de santé à travers «la mise à niveau des hôpitaux», la construction de structures hospitalières régionales et la prise en charge des principales doléances professionnelles et sociales du corps médical. Moussa Touati, a appelé, d'Oran puis de Mostaganem, les Algériens à utiliser le bulletin de vote comme «unique et ultime arme leur permettant de reconquérir leur souveraineté». Le candidat a fait savoir que son parti militait pour un «Etat de droit où la justice sociale serait garantie et consacrée» et où «le président et les élus seraient au service du peuple et non le contraire». A Relizane, M. Touati s'est engagé, s'il est élu, à promulguer une loi destinée à «protéger sans discrimination» toutes les victimes de la tragédie nationale, qui seront considérées comme des victimes de guerre, a-t-il dit tout en promettant aux gardes communaux de leur attribuer un statut particulier. Pour sa part, le candidat Abdelaziz Belaïd, après avoir appelé à «un vote massif pour la personne qui incarne l'avenir d'une Algérie stable et prospère» a préféré, lui, s'intéresser au logement en préconisant de «donner des prérogatives importantes aux assemblées communales, les seules à même de gérer efficacement la construction et la distribution des logements, notamment sociaux». Enfin, le candidat indépendant Ali Benflis s'est engagé à réhabiliter, à travers un plan intégré de renouveau agricole national, le secteur agricole et le travail de la terre notamment en rétablissant l'agriculteur dans ses droits, y compris celui d'une concession de 99 ans.