Les candidats à la présidentielle du 17 avril et leurs représentants ont axé leurs discours, vendredi au 13e jour de campagne, sur la préservation de l'unité nationale et sur l'importance de réhabiliter l'agriculture et la santé. Ahmed Ouyahia, le représentant du candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika, a, dans cette optique, plaidé vendredi à Oum El Bouaghi pour "l'unité des rangs et la fin des divisions", en faisant état d'une ''ceinture de feu'' qui entoure l'Algérie en raison de l'instabilité dans des pays voisins. ''Il est aujourd'hui impératif de rester unis et soudés, en dépit des divergences d'opinion'', a-t-il préconisé. Parlant de ''ceux qui prônent le boycott (du scrutin) du 17 avril et ceux qui veulent une phase de transition'', le représentant du candidat Bouteflika a estimé que boycotter, c'est renier l'Etat et ses institutions. Répondant à ceux qui prônent une phase de transition il a considéré que cette phase-là ''l'Algérie l'a vécue entre 1992 et 1995''. Les 22 millions d'électeurs algériens ''iront aux urnes pour élire le président de la République et assurer la continuité de l'Etat'', a-t-il dit, ajoutant que tous ceux qui pensent que ''la politique est semblable à un jeu d'échec dont on se sert pour bloquer l'avancée du pays, ont tort''. Présentant Oum El Bouaghi comme ''la porte des Aurès'', M. Ouyahia, qui devait présider dans l'après-midi un meeting électoral à Khenchela, a demandé à une nombreuse assistance d'accomplir son devoir citoyen et de faire le bon choix: voter ''pour la stabilité et pour la paix''. Pour sa part, le candidat indépendant Ali Benflis s'est engagé à Tipasa à réhabiliter le secteur agricole et le rendre compétitif. ''A partir de la wilaya de Tipasa, dont la vocation première est l'agriculture, je vous promets de développer ce secteur et de réhabiliter l'agriculteur et la terre, par la mise en place d'un plan global'', a-t-il dit lors d'un meeting électoral. ''L'Algérie dispose de grandes potentialités agricoles qu'elle a perdues au fil des ans au point où notre pays est devenu l'un des plus grands pays importateurs de denrées alimentaires. Ce qui pourrait menacer sa sécurité alimentaire'', a-t-il averti. Pour lui, ''il faut développer ce secteur et le rendre compétitif de manière à assurer notre sécurité alimentaire et exporter également'', a expliqué Ali Benflis, relevant que son projet de "renouveau national", qu'il propose au peuple algérien, compte plusieurs mesures. De son côté, le président du parti Ahd 54, Ali Fewzi Rebaïne a souligné à Chlef l'importance de la révision du système de santé à travers "la mise à niveau des hôpitaux et la révision de la politique du médicament". M. Rebaïne a déploré, lors d'un meeting électoral organisé dans la ville de Chlef, le niveau de "dégradation" du système de santé en Algérie, appelant à "la mise à niveau des hôpitaux et à la construction de structures hospitalières régionales". Ceci va permettre ''d'éviter, a-t-il dit, le problème des déplacements'' des couches sociales à faibles revenus. Il s'est engagé à prendre en charge les doléances du corps médical dont le médecin, en lui offrant les moyens nécessaires pour accomplir convenablement son devoir envers les malades et dans les meilleures conditions. "Je suis prêt à offrir aux médecins, une fois élu président, le matériel nécessaire et les moyens financiers, à savoir un bon salaire et un logement décent, notamment pour ceux qui décident d'exercer dans le Sud ou les Hauts-Plateaux pour accomplir convenablement leur métier envers les malades", a-t-il déclaré. De son côté, le président du Front national algérien (FNA) Moussa Touati, a appelé à Oran les Algériens à utiliser le bulletin de vote comme ''unique et ultime arme afin de recouvrer leur souveraineté''. M. Touati, qui a animé un meeting régional à la salle de cinéma Es Saada, dans le centre d'El Bahia, a souligné que ''le bulletin de vote demeure l'unique et ultime arme du peuple algérien pour recouvrer sa souveraineté et en finir avec l'actuel pouvoir''. ''Le pouvoir a toujours été monopolisé par un groupe d'individus qui désigne, depuis 52 ans, les présidents de l'Algérie'', a estimé M. Touati, considérant qu'''en l'absence d'élections propres et honnêtes, il n'y a jamais eu de président de la République en Algérie mais des présidents d'Etat''. M. Touati a ajouté à ce propos que son parti militait pour un ''Etat de droit où la justice sociale serait garantie et consacrée'', précisant que ''le président et les élus en Algérie doivent être au service du peuple et non le contraire''.