Un jeune de 22 ans a trouvé la mort, dans la soirée d'hier, au cours des échauffourées ayant opposé des groupes de jeunes et qui se sont déclarées juste après la prière du vendredi s'étendant à la localité de Berriane. La victime a été atteinte par des projectiles ferreux et a succombé sur les lieux des affrontements, qui ont, en outre, fait une dizaine de blessés, dont un grave. C'est ce que rapportait ce matin, une source hospitalière locale, ajoutant que la victime, âgée de vingt-deux ans a été atteinte par des projectiles ferreux. Elle a, précise cette source, succombé sur les lieux des échauffourées près du quartier de Kef Hamouda. Un blessé âgé d'une trentaine d'années, touché également lors de ces heurts en début de soirée, est actuellement dans un état critique et admis dans le bloc opératoire de l'hôpital Tirichine (Ghardaïa). L'état grave dans lequel il se trouve ne présage rien de bon, les médecins indiquant que «son pronostic vital est engagé». Selon une source médicale locale, une dizaine de personnes, dont deux policiers, ont également été blessées. Tout a commencé quand des groupes de jeunes se sont mis à se lancer des pierres, des cocktails Molotov et des pneus enflammés. La situation a ensuite très vite dégénéré, créant un climat d'insécurité sur le tronçon «incontournable» de la RN-1 traversant la ville de Berriane, interrompant le trafic routier, avant que les forces de l'ordre déployées sur les lieux ne rétablissent la circulation en usant de bombes lacrymogènes, selon des témoins oculaires. Ces incidents ont éclaté à la sortie de la mosquée El-Boukhari, lorsque des groupes de jeunes ont échangé des jets de pierres avant que ces escarmouches ne se propagent à d'autres quartiers, particulièrement «Kef Hamouda» et le centre-ville de Berriane où des locaux commerciaux et des habitations ont été saccagés pillés et incendiés, a-t-on ajouté. Au courant de la semaine, dans des quartiers de Ghardaïa et à Bounoura, c'est une quarantaine de personnes, dont plus d'une quinzaine de policiers, qui avaient été blessés dans le même type d'échauffourées. Ces affrontements, par jets de pierres et de cocktails Molotov, entre groupes de jeunes dans les quartiers Kourti, Benghenem, El-Aïn et Beladis, ont causé 19 incendies dans une dizaine de locaux à caractère d'habitation et autres commerces, après avoir été saccagés, avait alors constaté un journaliste de l'APS. De nombreux gérants de structures touristiques dans l'ensemble de la wilaya chôment et ont vu leurs chiffres d'affaires chuter, en l'absence de voyageurs et autres touristes. «L'image de Ghardaïa est ternie à jamais, l'activité touristique et artisanale anéantie», relevait le gérant d'un hôtel visiblement écœuré et désespéré par ces événements intermittents, rapportait l'APS.