Le candidat indépendant, Ali Benflis, n'a cessé de mettre en garde contre toute tentative de «détournement de la volonté du peuple». Il n'a raté aucune opportunité pour réitérer ce message allant jusqu'à menacer, lors d'une émission à la Télévision nationale, les walis. «La fraude est haram. Le faux et usage de faux est haram. Je m'adresse aux walis, aux chefs de daïra. Vous avez une famille, pensez à la préserver», a-t-il lancé. Une sortie qui a fait réagir le Président Bouteflika, qui est allé jusqu'à la qualifier de «terrorisme à travers la télévision». De son côté, Abdelmalek Sellal, directeur de campagne de M. Bouteflika, a profité de son dernier meeting, hier à la coupole Mohamed-Boudiaf, à Alger, pour répondre «énergiquement» à M. Benflis. «Méfiez-vous des envieux qui propagent le désespoir et noircissent la vie et qui vous disent : ce sera nous ou le déluge. Nous avons une armée puissante et des services de sécurité forts, personne ne pourra nous déstabiliser», a lancé l'ex-Premier ministre, devant une assistance nombreuse. Ce climat de tension pèse lourdement sur les citoyens qui prient pour que cette élection se déroule dans la sérénité et sans dérapage.