«Les différends doctrinaux entre les habitants de Ghardaïa n'ont jamais représenté un problème ou un obstacle à la vie religieuse, économique et sociale de cette population», a indiqué le président de l'Association Cheikh Ishaq Abi Ibrahim Tafiche. Il a ajouté que son association «possède plus de 3 000 articles scientifiques nouveaux et anciens rédigés par des ulémas d'Algérie et d'ailleurs prônant la cohabitation existant entre les deux doctrines religieuses dans la région». «C'est aux ulémas de la région, encore en vie ou décédés, appartenant aux doctrines ibadite et malékite que revient le mérite d'avoir fait de la région de Ghardaïa un exemple de cohabitation et de complémentarité entre les deux écoles islamiques», a insisté Mohamed Imnacen affirmant que «d'aucuns tentent d'attiser la discorde entre les adeptes des deux doctrines dans la wilaya de Ghardaïa pour servir leurs intérêts personnels». «Il y a eu certes des actes de violence et je pense que ce sont des dérapages de certains jeunes qu'ils soient malékites ou ibadites», a-t-il conclu. Les incidents n'ont rien à voir avec un prétendu conflit entre malékites et ibadites, soutient, pour sa part, le ministre des Affaires religieuses. «Les ibadites sont présents dans toute l'Algérie», souligne Gholamallah ajoutant qu' Alger, à elle seule, compte plus d'une dizaine de mosquées ibadites.«Des imams ibadites enseignent dans des écoles religieuses malékites et vice-versa tandis que des étudiants ibadites étudient dans des écoles malékites», a-t-il encore fait remarquer. Brahim Tichrisse, membre de la société civile a, de son côté, relevé que «les citoyens de Ghardaïa, qu'ils soient malékites ou ibadites, ont fréquenté une même école, s'identifient à une même histoire et sont liés par un destin commun, la question ethnique n'ayant jamais posé de problème». A. B.