Alerte ■ 10% des producteurs de boissons gazeuses et jus de fruits activent dans la clandestinité la plus totale. C'est ce que nous apprend la Fédération algérienne des consommateurs. Ainsi outre que ces derniers activent sans la moindre autorisation, registre du commerce, entre autres, c'est la garantie de l'absence de danger pour la santé des consommateurs des produits qu'ils mettent à la vente qui fait monter au créneau la fédération. Ainsi, pour le président de la FAC, Hariz Zaki, ces producteurs constituent un danger permanent pour les consommateurs. Et quand on sait comme le confirme M. Hariz, qu'ils utilisent des produits cancérigènes dans la composition des boissons qu'ils mettent sur le marché, sans passer par les laboratoires de contrôle de la qualité, on peut comprendre l'inquiétude ambiante. «Si ces produits passent par les services de contrôle, toutes les quantités de ces boissons seront saisies et détruites, et c'est ce que redoutent ces producteurs informels», a-t-il affirmé. M. Hariz a indiqué en outre que «de grandes quantités de ces produits, impropres à la consommation, sont distribuées quotidiennement dans les marchés informels et chez les vendeurs à la sauvette», affirmant que «des bouteilles de jus de deux litres sont cédées à un prix qui ne dépasse pas les 50 dinars, au détriment des consommateurs à faibles revenus». Une situation loin d'être de fraîche date tant,l'alerte avait déjà été donnée il y a quelque temps déjà par un autre acteur de la filière : l'Association des produits algériens de boissons (Apab). Cette dernière qui outre la sensibilisation des consommateurs sur les risques potentiels encourus, avait appelé les autorités à renforcer le contrôle de qualité en ce qui concerne les boissons. C'était alors, rappelons-le, son président Ali Hamani, qui avait tiré la sonnette d'alarme sur la prolifération de marques de boissons sur le marché national. Il n'avait en outre pas fait dans la dentelle, tant, selon lui, ce phénomène ne touche pas uniquement les boissons produites en Algérie, mais également certaines boissons contrefaites importées. «Certains producteurs sont sans âme», a-t-il regretté, appelant la population à être, elle aussi, vigilante. «N'achetez pas ces boissons. Sinon, c'est des maladies que vous achetez», avait-il indiqué. Un constat en droite ligne de celui émis par le président de la FAC qui appelle les citoyens à s'armer «d'une bonne culture de consommation, en évitant l'achat de produits douteux qui peuvent nuire à leur santé, en ayant toujours le réflexe de vérifier le nom et l'adresse du fabricant, les composants du produit et la date de péremption, sur les étiquettes des bouteilles», a-t-il dit. Outre les associations de protection des consommateurs, les industriels de la filière des boissons ont, pour leur part, appelé les consommateurs à ne pas être attirés par le prix de la boisson, au détriment de sa qualité. Ils ont, à plusieurs reprises, dénoncé la concurrence déloyale qui caractérise le marché des boissons en Algérie composé actuellement de quelque 700 producteurs à l'échelle nationale.