Carence ■ Les pénuries en eau potable constituent le problème majeur auquel fait face la localité de Tigzirt. Toutes les mesures prises depuis plusieurs décennies ne sont pas venues à bout de ce problème qui constitue un véritable casse-tête chinois pour les autorités locales. Il faut dire que l'alimentation des foyers par citernes est de loin l'activité la plus rentable au niveau de la station balnéaire, où les habitants payent cette substance vitale au prix fort. Les habitants dont les robinets restent à sec pendant plus de quinze jours, ont recours à l'eau des citernes qui est uniquement utilisée pour les tâches ménagères, alors qu'ils achètent l'eau minérale pour leur consommation quotidienne. M. Abbou, édile de la commune, dira que cette «situation devient intolérable en été. Elle a même suscité la «révolte» chez les habitants du côté est de la ville que nous avons accompagnés chez le wali afin qu'il trouve une solution à cet épineux problème». Le P/APC a fait du problème de l'eau son cheval de bataille et en fait la première préoccupation de son mandat. A ce propos, il ne manquera pas de dire que 99 % de la pression que subit l'administration locale dans la commune de Tigzirt est due au manque d'eau. Notre interlocuteur expliquera l'origine des pénuries d'eau, non pas par le manque de cette substance vitale, mais par la vétusté du réseau AEP qui date de plusieurs décennies et qui se trouve actuellement dans état de délabrement avancé, causant de multiples fuites, à telle enseigne qu'il ne peut même plus faire objet d'entretien et représente par la même un véritable danger pour la santé des citoyens et même pour la ville, dont les canalisations, datant de l'ère coloniale, risquent d'éclater à tout moment. Pour mieux illustrer son propos, notre interlocuteur nous dira qu'il existe 4 arrivées d'eau pour la commune de Tigzirt. La première de la chaîne côtière (MTI), la seconde du barrage de Taksebt, la troisième de la station de dessalement et la quatrième et dernière arrivée, du prochain raccordement à la station de dessalement de Cap Djinet dans la wilaya de Boumerdès. Pour faire face au manque de réservoirs d'eau, de nombreux projets ont été inscrits parmi lesquels figure la réalisation d'un réservoir de 1 000 m3 au niveau du village de Cheurfa, sur les hauteurs de la ville de Tigzirt. Abondant dans le même sens, notre interlocuteur ne manquera pas de signaler que même les travaux d'amélioration urbaine ne seront réalisés qu'après la restauration du réseau AEP pour venir à bout des fuites d'eau qui endommagent la chaussée. Si du côté haut de la ville l'amélioration urbaine est terminée, beaucoup reste à faire du côté bas de la ville. A ce niveau de la ville, qui était autrefois la ville coloniale, l'étude du réseau AEP a été abandonnée. Une autre étude des réseaux AEP, assainissement et canalisation des eaux pluviales est en bonne voie, et les services de l'hydraulique ont promis de prendre en charge cet épineux problème.