La finale tant attendue entre Canaris et Mouloudéens est enfin arrivée. Tout sera au rendez-vous, demain : spectacle, passion et rivalité sportive entre deux spécialistes en la matière. Sur la pelouse du stade Mustapha-Tchaker de Blida, l'enceinte fétiche de l'équipe nationale, les deux antagonistes feront abstraction de tout et n'auront d'yeux que sur ce trophée, que chaque capitaine voudrait brandir. Ne dit-on pas qu'«une finale ne se joue pas, elle se gagne» ? C'est celui qui saura traduire dans les faits cet adage, qui l'aura. Sur le papier, c'est la finale rêvée ! En effet, quoi de mieux que de voir s'affronter pour tenter de séduire Dame Coupe pour sa cinquantième édition, le Mouloudia d'Alger, et ses six titres, et la JS Kabylie, avec cinq trophées à son riche palmarès, sans compter déjà les dix-sept finales disputées par les deux clubs. Du prestige, de l'histoire, du vécu, un standing, le MCA et la JSK en ont à revendre sur l'échiquier du football national. De la rivalité sportive et de la passion, il y en a également, et c'est ce qui fait de ce match un rendez-vous plus qu'important dans le calendrier de la saison. L'USM Alger, détenteur du trophée, mais déjà championne d'Algérie avant même la fin de l'exercice, le MCA et la JSK n'ont plus comme autre solution pour sauver leur saison que de décrocher cette coupe qui fera date et qui ira se ranger dans la galerie des titres de l'un ou de l'autre belligérant. Demain, sur la pelouse du stade Mustapha-Tchaker de Blida, l'enceinte fétiche de l'équipe nationale, Mouloudéens et Canaris feront abstraction de tout : ils oublieront leur classement en championnat, les deux fois où ils se sont croisés au cours de la saison (avec une courte victoire des Algérois à l'aller, 1 à 0, et un cinglant 3 à 0 pour la JSK au retour) et les déclarations passionnés de leurs dirigeants qui n'ont cessé de se titiller sur certains sujets. Demain, les joueurs des deux camps n'auront d'yeux que pour ce trophée que chaque capitaine voudrait brandir à l'issue d'une confrontation qui s'annonce chaude et passionnante, à moins que l'enjeu ne l'emporte sur le jeu et le spectacle pour se retrouver avec une partie fermée qui se jouera sur un éclair ou un détail. Seulement, toujours sur le papier, les deux équipes ont des arguments à faire valoir et des individualités capables de renverser la vapeur à tout moment de la rencontre. Bouguèche et Djallit d'un côté, Ebossé de l'autre, et c'est l'offensive qui peut se mettre en évidence. Dans l'entrejeu, la bataille fera rage avec les Maroci, Yesli et Sedkaoui d'un bord, et les Ghazi, Boucherit et Gherbi de l'autre bord. Les révélations de la saison ne seront pas en reste puisque la JSK tient en Aïboud et Beziouen des jeunes loups capables de faire la différence, tout comme Ouali et Zeghdane dans le camp d'en face. Les défenseurs seront, pour leur part, très sollicités et mis à rude épreuve, notamment les hommes de l'axe que sont Benlamri et Rial, côté kabyle, et la paire Aksas-Djeghbala, côté algérois. Que dire des gardiens, qui se livreront un match dans le match avec le revenant Asselah, le numéro un qui retrouve sa place après une suspension de quatre matchs doublé d'un arrêt de la compétition de plus d'un mois, et Djemili qui a brillamment suppléé l'absence de Chaouchi, disparu depuis une année et le fameux incident de la remise des médailles en finale justement de Coupe d'Algérie face à l'USMA, et mis le portier Fabre, payé chèrement, sur le banc. Deux autres joueurs peuvent avoir leur mot à dire dans cette partie, ce sont les latéraux Mekkaoui et surtout Hachoud, le baroudeur attitré du MCA avec ses coups francs redoutables, qui apporteront le plus sur le plan offensif. C'est un peu dans cette configuration que nous devrons retrouver les hommes de Bouali et d'Aït Djoudi pour faire la fête comme la font déjà admirablement les supporters des deux camps dans un fair-play et un respect mutuel, montrant une belle image du football algérien. Reste la vérité du terrain, la coupe se gagne et ne se joue pas, et c'est celui qui saura le traduire qui l'aura.