Résumé de la 8e partie ■ Méziane a du mal à retourner à son travail en raison de son chagrin et de la peur. Il est convaincu que son ami a été tué par la mystérieuse créature qui avait pris l'aspect d'une vipère. Sekkoura finit par convaincre son époux de se rendre à son travail. — La famille de ton défunt ami a déjà repris ses activités habituelles alors que toi tu te morfonds. Le deuil ne le fera pas revenir. Il faut surmonter cette peine en renouant, toi aussi avec tes activités habituelles. — Oui, oui, tu as raison, Sekkoura... Ah ! si elle savait qu'en réalité ce n'était pas la mort de son meilleur ami qui le paralysait ainsi, mais la peur de rencontrer de nouveau la «créature». La créature qui était, peut-être, à l'affût quelque part, à la sortie du village ou à l'orée du bois pour lui faire subir le même sort. Quelques minutes plus tard, Méziane, le cœur serré, prend le chemin des pâturages. Il s'y rend d'un pas si lent et si lourd que plusieurs fois ses deux chiens sont revenus en arrière et aboient dans sa direction pour lui signifier, certainement, que sa démarche est trop lente et que le troupeau, qui connaît bien le chemin, l'a distancé. En guise de réponse, il accélère la cadence pendant un petit moment puis se remet à marcher lentement pour avoir le temps de scruter les alentours de chaque endroit par lequel il passait. son regard ne rencontre rien de particulier. Mais une fois arrivé aux pâturages et devant le grand chêne à l'ombre duquel il avait coutume de s'installer lui et son défunt ami, il a la surprise d'y trouver le vieux Tahar ! La terreur que Méziane éprouve est telle qu'il se sent sur le point de défaillir et de perdre connaissance. Il réussit à se maîtriser, en s'appuyant sur des prétextes qu'il invente. S'il y a quelque danger à craindre de la part du vieil homme, se dit-il, ses deux chiens se seraient mis à aboyer. Or, ils s'étaient approchés de lui sans crainte. Et c'est ce qu'il se devait de faire lui aussi. (A suivre...)