Avec le vieillissement de la population en Algérie, des maladies comme l'Alzheimer prennent des proportions importantes. Il est temps de s'y adapter avec, notamment, des structures spécialisées, en plus, évidemment, de la sensibilisation. Malgré tout l'amour qu'on peut porter à un parent atteint de ce genre de maladie, seuls des spécialistes peuvent convenablement le prendre en charge. Pourtant et malgré ce chiffre qui ne peut que suivre la courbe croissante du phénomène du vieillissement de la population en Algérie, tout est à faire pour leur prise en charge. Parmi les insuffisances qu'enregistre cette dernière : le manque d'établissement pour les accueillir, mais aussi pour les diagnostiquer, sans oublier les actions de sensibilisation sur cette pathologie chronique. Sur ce sujet, des spécialistes se sont rencontrés, le temps d'une après-midi d'étude, hier à Alger. A l'issue de son intervention, le Pr Smail Daoudi, neurologue au CHU de Tizi Ouzou, a insisté sur l'intérêt du diagnostic précoce de cette pathologie chronique à travers l'administration de traitements à même de ralentir son développement. A cet effet, il a appelé à la création de centres d'accueil pour les personnes atteintes d'Alzheimer et à la généralisation des «consultations de mémoires» qui seront prises en charge par des neurologues, psychiatres, généralistes et psychologues sur l'ensemble du territoire national. Abordant les facteurs de risque et aggravant de cette atteinte neurologique, il ne manquera pas de citer comme exemple l'obésité, l'hypertension artérielle, la sédentarité et le diabète. «L'Alzheimer est une maladie dont la fréquence est en réelle augmentation en Algérie, étant donné que pas moins de 5 % de la population âgée souffre de cette pathologie neurologique», a expliqué pour sa part, le Dr Mohamed Mihoubi, président de l'Association des malades atteints d'Alzheimer. De son côté, Gérard Mick, médecin à l'hôpital Voiron, en France, a souligné l'importance de la stimulation intellectuelle des malades, par de la lecture, les jeux de société, le tricotage pour les femmes et l'exercice physique. Il a indiqué que l'environnement et l'entourage du malade sont très importants pour l'intégration sociale des personnes souffrant d'Alzheimer, relevant, par ailleurs, que des recherches étaient en cours pour le développement de nouvelles molécules thérapeutiques en vue d'assurer la guérison potentielle des patients. Les différents spécialistes en neurologie se sont aussi accordés à dire qu'une bonne hygiène de vie associant, une activité physique régulière, une bonne alimentation et une activité culturelle soutenue réduirait considérablement les risques d'apparition de l'Alzheimer. L'Alzheimer, une maladie qui atteint la population âgée généralement de plus de 65 ans, se caractérise par des pertes de mémoire et une baisse des facultés intellectuelles. Cette affection neurologique débute par une dépression puis évolue en démence caractérisée par des pertes de mémoire, expliquent les spécialistes.