«L'Alzheimer, une pathologie qui représente aujourd'hui dans les pays développés, la principale cause de démence et de dépendance chez les personnes âgées, est de plus en plus fréquente en Algérie. Le nombre de personnes touchées par cette maladie neuro-dégénérative qui détruit les cellules cérébrales de façon lente et insidieuse est estimé à quelque 100 000 cas. Elle affecte la mémoire et le fonctionnement mental», c'est ce qu'a déclaré hier le chef de service neurologie à l'hôpital de Tizi ouzou, professeur, Smaïl Daoudi, lors du forum scientifique portant sur les maladies du système nerveux central au cœur d'un forum hier, à l'hôtel Sheraton, Club des Pins, à Alger, en présence de 300 médecins généralistes. Le même professeur a appelé à la création d'un réseau qui prendra en charge l'anxiété, la dépression, la migraine et l'Alzheimer. Cette dernière lésion est associée au vieillissement. Tout en ajoutant que le malade présente des troubles qui détériorent son système cognitif et altèrent son langage et ses capacités intellectuelles. Avec l'évolution de la maladie, les gestes familiers et les tâches quotidiennes comme s'habiller ou préparer un repas deviennent difficiles à réaliser. Simultanément à ces perturbations, le patient est enclin à des manifestations psycho-comportementales telles que l'anxiété ou encore la dépression. Le même professeur a signalé qu'il faut dire toutefois, que la prise en charge sociale et médicale des personnes affectées par cette maladie, se pose avec acuité en Algérie. Les spécialistes plaident pour la création de services gériatriques au niveau des hôpitaux. Il faut savoir que la prise en charge des personnes âgées malades, notamment celles atteintes d'Alzheimer, nécessite une présence quotidienne, de jour comme de nuit, ce qui crée d'énormes difficultés aux membres de la famille devant prendre en charge leur malade. Smaïl Daoudi a insisté, par ailleurs, sur la nécessité d'intégrer la gériatrie dans le cursus de formation des médecins pour en faire une spécialité à part entière, d'autant «que l'espérance de vie des Algériens est en hausse, ce qui exige une prise en charge adéquate», a-t-il indiqué, tout en affirmant qu'environ 80% des patients atteints de la maladie d'Alzheimer ont moins de soixante ans, ce qui représente une population à part, qui nécessite une prise en charge et des aides spécifiques. Pour rappel, la maladie d'Alzheimer est une démence de plus en plus fréquente parmi la population, notamment à cause du vieillissement. La maladie d'Alzheimer touche fréquemment le groupe d'âge de personnes de 60-70 ans, de manière irréversible.