Résumé de la 19e partie ■ Méziane tue à coups de hache le vieux Tahar qui s'amusait sous sa fenêtre à ramasser des cailloux qu'il jetait autour de lui. Son père qui se trouvait là, a vu son fils donner des coups de hache dans le vide. — Non, je ne suis pas un meurtrier, père, mais ce vieux Tahar, je voulais le tuer, père, je voulais le tuer. — Tu n'as tué personne, je te dis ! Calme-toi... Tassaâdit, la mère et sa belle-fille Sekkoura arrivent. Méziane se libère de l'étreinte de son père et épie leurs regards. Il les voit s'avancer vers lui sans accorder le moindre regard au cadavre qui baignait dans une mare de sang. Elles non plus ne l'ont pas vu. Cela voulait-il dire qu'il n'existe pas ou qu'il existe, mais qu'il est le seul à pouvoir le voir. Les deux femmes prennent le jeune homme par le bras et lui demandent de les suivre. Au même moment un cri fuse au loin :«A bouh Al moumnine» ! (Aidez-moi ô Croyants). Un cri qui semblait être celui d'un homme. Après un court moment de silence d'autres cris se font entendre. Méziane s'arrête au moment où il s'apprêtait à franchir le seuil de la maison : — Oh ! C'est sûrement quelqu'un qui est mort...Quelqu'un doit mourir... C'est prévu... la créature ne ment pas... Il faut que j'aille voir... — Non, tu n'iras nulle part, lui réplique sa mère. Si quelqu'un est mort, tu finiras par le savoir demain. Maintenant, rentre à la maison. Tu as besoin de repos et dès que le jour se lèvera, nous te ramènerons des marabouts pour exorciser le mal qui est en toi. — Ta mère a raison, ajoute son père. Rentre à la maison. C'est moi qui vais voir ce qui se passe... Je fais partie du conseil des sages, il faut que j'y aille... Soudain quelqu'un passe en courant devant lui et il le hèle : — Hé ! Belkacem... Attends... où cours-tu comme ça ? — Je dois réveiller les Grands Marabouts, Da Slimane...il se passe de drôles de choses... là-bas... — Où ? — Dans la maison du vieux Tahar... — De drôles de choses ? Sois plus clair ! (A suivre...)