Résumé de la 12e partie ■ Méziane, malgré son deuil, retourne à ses occupations quotidiennes. Sur son chemin, il rencontre le vieux Tahar qui lui tient des propos inquiétants. Méziane s'efforce d'esquisser un sourire puis répond : — Oui, père, grâce à Sekkoura. C'est elle qui m'a fait comprendre que mon comportement était idiot et que la vie devait continuer malgré tout. — Oui. Ton comportement était idiot en effet. Nous sommes arrivés à une époque où les jeunes en bonne santé meurent et où les vieillards vivent au-delà d'un siècle. Tassadit, la mère de Méziane intervient sur le ton de reproche : — Ne parle pas ainsi, homme. C'est Dieu qui donne la vie et l'ôte. S'Il a décidé que ce vieux Tahar doit vivre deux siècles, eh bien ! il vivra deux siècles. Méziane sursaute : — Mais pourquoi parlez-vous du vieux Tahar ? Il lui est arrivé quelque chose ? Son père éclate de rire : — Que veux-tu qu'il arrive à ce vieux fou ? Ce matin, je m'apprêtais à me rendre aux champs quand j'ai vu quelques-uns de nos vieux villageois se déplacer ensemble d'un pas rapide. Je leur ai demandé où ils se rendaient et ils m'ont appris que le vieux Tahar était mourant. — Tu parles de Tahar, celui qui a tout le temps mal au dos, père ? — Oui... Bien sûr... Il y a un seul Tahar dans le village, il n'y en a pas deux ! — Oh ! oui...C'est vrai, père... — Depuis le lever du jour jusqu'au crépuscule nous sommes restés avec lui...Nous étions tellement sûrs qu'il allait partir qu'aucun d'entre nous ne voulait le quitter. Finalement cette fin d'après-midi, il a commencé à se porter nettement mieux. Sa fièvre a baissé et il ne tremblait plus. — Père, tu dis que tu es resté avec lui du lever du jour au crépuscule ? — Oui. — Alors, là ! C'est curieux... parce que le vieux Tahar je l'ai trouvé aujourd'hui aux pâturages et nous avons discuté un peu. Il était environ 9h du matin quand je l'ai trouvé. — Ah ! Toi, Méziane...je crois que tu es toujours fatigué... Le pauvre Tahar est mort chez lui et tu me dis qu'il se trouvait aux pâturages ? (A suivre...)