Quelque 2,5 millions de personnes ont été touchées hier, mercredi, par la grève des chauffeurs de bus qui a occasionné un énorme chaos logistique à Sao Paulo, ville la plus peuplée du Brésil, où démarrera la Coupe du monde de football le 12 juin prochain. Dans d'autres parties du pays, les policiers civils ont également observé un mouvement social pour réclamer de meilleurs salaires. A Sao Paulo, au bassin de population de 20 millions d'habitants, peu d'autobus roulaient. Certaines stations de métro étaient du coup prises d'assaut et des milliers de passagers se battaient pour accéder aux wagons, extrêmement bondés. Le matin, des chauffeurs de bus demandaient aux usagers de descendre du véhicule au milieu de la chaussée et les laissaient là, sur de grosses artères, craignant parfois des représailles de la part des grévistes. Plusieurs bus avaient été incendiés quand a commencé le mouvement pour de meilleurs salaires que ceux négociés entre syndicats et patronat. En fin d'après-midi, on estimait à 2,5 millions le nombre de personnes affectées par cette grève. Selon la régie des transports de Sao Paulo (SPTrans), 12 des 28 terminaux de bus sont fermés, surtout dans le centre et le sud de la ville, même si aucun pourcentage d'adhésion n'était disponible sur les 15 000 bus.