Elevage ■ Nombreuses sont les personnes qui veillent à l'élevage du sloughi, à sa protection et à sa promotion pour préserver cette race de chien authentique en tant que patrimoine. Un patrimoine en voie de disparition, à travers les âges et la vie des paysans, notamment ceux dont l'activité est liée à la cavalerie et à la chasse en particulier, déplorent des éleveurs. Parmi les éleveurs, jaloux de préserver ce patrimoine et de lui donner la place qui lui revient au sein de la société, Ahmed Fellouh, un éleveur de sloughis, se trouvait à Tiaret pour participer aux courses du modèle «sloughi», à l'initiative de l'Office national de l'élevage des chevaux et chameaux. M. Fellouh, 61 ans, a souligné que le «sloughi» est une composante de patrimoine ayant un lien avec nombre d'activités dont la plus importante est la cavalerie, affirmant que l'élevage de cette espèce de chien, compagnon fidèle de l'homme, nécessite une attention particulière. Il a exprimé, dans la foulée, son enthousiasme et son attachement, pour cet animal domestique en veillant, depuis son plus jeune âge, à son état de santé, à sa nourriture malgré les charges élevées pour son entretien. Les prix élevés des médicaments et des vaccins sur le marché national constituent un facteur de découragement pour l'élevage de cet animal qui se distingue par son élégance et sa rapidité. Son élevage reste lié à des métiers dont la pratique de l'élevage des moutons, la chasse, sachant que le sloughi accompagne les activités de la cavalerie et nécessite un dressage dès les premiers mois... De fait, le dressage de ce genre de chien commence, après les cinq premiers mois, par l'apprentissage de la chasse des rats des champs, des lièvres après 9 mois et à sa maturité, à 12 mois, par la chasse des chacals et renards à partir de 18 mois. Pour cela, il a besoin d'un repas spécial pour éviter qu'il ne prenne du poids et pour préserver son élégance et sa rapidité. Selon l'interlocuteur, la plupart des sloughis, en cours d'élevage, n'ont pas les allures biologiques qui les caractérisent du sloughi arabe pur, ce qui nécessite une formation de spécialistes pour préserver ces races authentiques. Le président de l'Association algérienne cynophile, Ahmed Benlagha, a averti contre le trafic de la race pure des sloughis à l'extérieur du pays et notamment vers le Maroc considéré comme point de passage du sloughi algérien vers l'Europe, selon ses dires. L'objectif assigné est la création d'une association des éleveurs de sloughi arabe authentique en charge de préserver ces espèces et qui veillera à la formation d'éleveurs, ce qui nécessitera la promulgation d'un texte de loi pour protéger cet animal menacé de disparition. Les éleveurs de sloughi qui ont pris part au salon national ont exprimé leur disponibilité à œuvrer pour protéger cet animal en voie de disparition et qui fait l'objet d'un trafic et «d'infusion de sang étranger».