Au moment du déjeuner, la famille se réunit autour de la meïda (petite table), en silence. Le déjeuner terminé, les enfants rejoignent l?école et les pères de famille le travail. Khalti Baya signalera : «Si les enfants ne sont pas à l?école, ils jouent dehors ou dans le hall, mais pas au moment de la sieste.» Par ailleurs, «une fois les hommes partis vaquer à leurs occupations, les femmes restaient dans leur pièce, soit elles repassaient avec un fer traditionnel qu?elles chauffaient sur le kanoun, soit elles reprenaient leurs ouvrages manuels.» «Après le Asr (la 3e prière), au moment du café, elles se réunissaient parfois autour d?une même meïda pour déguster un bon café accompagné de gâteaux.» «L?été, en fin de journée, poursuit-elle, les femmes montaient à la terrasse, vers 19h 30 jusqu?à 21 h, où elles poursuivaient leurs discussions ou encore passaient du temps en préparant de la m?qatfa (vermicelle à la manière traditionnelle).» Enfin, khalti Baya regrette l?époque où «chaque voisin ou voisine se sentait responsable de la progéniture de ses colocataires». Car, conclura-t-elle «les enfants d?aujourd?hui ne vouent plus le même respect aux voisins comme c?était le cas par le passé».