Artisanat ■ La localité, devenue capitale de la poterie, s'apprête à abriter la 5e édition du festival de la poterie qui se tiendra du 19 au 24 juin. Maâtkas vibrera donc au rythme des festivités six jours durant, pour lesquels un programme aussi riche que varié a été concocté par les organisateurs. Des milliers de visiteurs de différentes wilayas, mais aussi de différentes localités de la wilaya sont attendus. Ces derniers auront à découvrir au grand marché de la poterie, «les merveilles» créées en terre cuite et produites par une centaine d'artisans représentant une vingtaine de wilayas qui viendront honorer de leur présence cette 5e édition, mais aussi d'autres objets d'arts traditionnels tels que la bijouterie, la vannerie, la robe traditionnelle, la sculpture, le tapis.... Deux sites, comme à l'accoutumée, sont réservés aux festivités, à savoir, le CFPA situé à l'entrée de la ville où se tiendra le grand marché de la poterie et le collège Ounar-Mohamed, dont l'amphithéâtre abritera les conférences qui seront animées par d'éminents universitaires et qui porteront sur tout ce qui a trait à la poterie en particulier et au patrimoine artisanal en général. Ce dernier sera également réservé à l'hébergement des hôtes du festival. Si le programme n'est pas encore définitivement ficelé par les organisateurs, nos sources affirment que les traditionnels galas seront animés chaque soirée au niveau de l'Esplanade de la mairie et des stars de la chanson kabyle viendront égayer le public. Des cours de poterie seront prodigués aux enfants et aux adultes dans des ateliers, par les potiers et les potières de la localité, comme ce fut le cas lors de la dernière édition de ce festival qui était des plus réussies. Il est important de signaler que tout comme la fête de la poterie, le festival national de la poterie, revêt une importance capitale pour les artisans de cette localité, mais également pour ceux des différentes wilayas, du fait qu'il leur permet d'écouler leurs marchandises. En effet, le problème majeur que rencontrent les artisans, reste, sans aucun doute, l'écoulement de leurs produits. Selon une artisane que nous avons rencontrée lors du salon de l'artisanat qui s'est tenu, il y a quelques jours à la ville des Genêts, ce métier se heurte à l'inexistence de structure à même de prendre en charge l'écoulement de la marchandise. Après 11 éditions de la fête de la poterie et 4 éditions de son festival, aucune infrastructure artisanale et aucune fabrique de poterie digne de ce nom, n'existent à Maâtkas. Les artisans rencontrent également des problèmes en matière d'approvisionnement en matières premières, notamment celles utilisées dans la décoration. Ces dernières sont extraites de terre et de roche bien spécifiques qui se trouvent dans les maquis avoisinants, à l'image de «lemghri» et «usebbough» qui donnent sa particularité à la poterie kabyle avec ses couleurs ocre que les artisans n'arrivent plus à se procurer en raison de l'insécurité.