Résumé de la 35e partie ■ Après tout ce qui vient de se passer, un jeune berger arrive au village : il a été terrifié par quelque chose. On apporte de l'eau au jeune Nafaâ et on l'entoure de tous les soins possibles pour le rassurer et l'encourager à parler et à décrire ce qui l'a tant effrayé. Celui-ci après avoir repris son souffle commence : — J'étais assis à l'ombre d'un arbre et je mangeais tranquillement quelques fruits sauvages que j'avais cueillis de ci, de là, quand soudain j'ai vu une trentaine de chacals en train de se ruer sur mes moutons. J'étais très surpris parce que je ne les avais pas vus s'approcher ... C'est comme s'ils étaient invisibles et que tout d'un coup, ils avaient décidé de ne plus l'être. Je me suis levé mais sans bouger de ma place... Que peut-on faire contre une meute de chacals ? S'ils étaient deux ou trois à la rigueur, j'aurais pu les affronter avec un gros bâton. Mais là, ils étaient trop nombreux. Je m'attendais à un spectacle horrible qui durerait le temps que mes moutons soient dévorés. Mais il n'en fut rien. Les chacals n'avaient apparemment qu'une seule idée en tête : tuer mon troupeau. Et c'est ce qu'ils ont fait. Avec leurs crocs ils ont coupé la gorge de chacun d'eux et une fois acquise la certitude qu'ils les avaient tués, ils les lâchèrent et s'en allèrent. Mais c'est leur départ qui m'a donné le plus de frayeur... — Comment ça ? fait Méziane. Tu aurais dû être content qu'ils soient partis et qu'ils t'aient épargné. — Oui, mais attends de savoir comment ils sont partis. — Et comment sont-ils partis ? — Une fois qu'ils ont tué tous mes moutons, ils se sont mis en groupe et je les ai soudain vu disparaître pour se transformer en un seul chacal mais d'une taille phénoménale. J'étais si terrifié que je suis tombé par terre... J'ai cru que cet animal ou cette créature allait se retourner vers moi pour me dévorer. Slimane se tient la tête. Ce que le jeune berger venait de décrire dépassait tout entendement. (A suivre...)