Résumé de la 5e partie ■ Chaâbane est si sûr que sa sœur se débrrasserait de ses chats qu'il avait préparé des cartons vides. C'est Latifa qui répond : —Il est vide, maman. Nous allons l'utiliser pour emmener loin d'ici mes chats. La mère est si surprise par cette réponse qu'elle écarquille les yeux et reste bouche bée. Latifa ajoute : —Je vais d'abord prendre une tasse de café, Chaâbane puis nous les ferons sortir d'ici. Pendant que la jeune fille se lave les mains et le visage avant de prendre son café, la mère s'approche de son fils et lui chuchote : —Mais que lui as-tu fait pour la décider à jeter ses chats ? —Je ne te le dirai pas mère...Ce sera un secret entre ma sœur et moi. —Tu lui as promis un mari, hein ? C'est ça, hein ? —Maman, s'il te plaît...Je ne lui ai pas promis de mari et je ne te dirai rien. C'est entre ma sœur et moi ! Chaâbane avait troqué son costume classique d'employé d'une compagnie d'assurance contre un survêtement pour être plus libre de ses mouvements. Cette fin d'après-midi-là il était si heureux que sa sœur se débarrasse de ses chats qu'il avait oublié de prendre sa tasse de café habituelle. Sa sœur aussi avait ôté son ensemble d'employée de bureau pour enfiler un jean et un blouson. Il s'agissait d'être à l'aise, se dit-elle. Et puis ses chats, se dit-elle encore, seraient capables de s'agripper à elle lorsqu'ils auraient compris qu'elle avait l'intention de les abandonner, et ils pourraient abîmer ses habits. Une fois que la voiture démarre, Chaâbane demande à sa sœur : —Où veux-tu que nous laissions ces six chats, Latifa ? —Je ne sais pas, Chaâbane...C'est là une préoccupation qui ne m'a jamais effleurée. —Moi, je me suis dit qu'on pourrait les déposer dans un quartier assez cossu où ils pourront trouver facilement de la nourriture. Tu sais, il paraît que les gens riches, chez nous, jettent des mets à peine entamés... —Oui, oui, c'est une bonne idée... (A suivre...)