La poésie populaire algérienne connaît actuellement une relance grâce à l'émergence de jeunes créateurs, a indiqué mardi un enseignant de littérature populaire au centre universitaire de Tissemsilt, dans le cadre du 11e Festival national de poésie populaire et de la chanson bédouine. Dans une conférence intitulée «Recherche en littérature populaire algérienne», Mohamed Belhocine a souligné que l'apparition de nouveaux noms sur la scène littéraire algérienne «a beaucoup contribué au développement de la poésie populaire, avec un bon contenu et des idées simples». Les nouvelles publications, a-t-il ajouté, «sont la meilleure preuve de l'évolution de la poésie populaire avec une écriture moderne» et d'affirmer que la poésie populaire algérienne a enregistré, ces dix dernières années, de «grands pas vers l'évolution pour ce qui est de la forme, à tel point que les critiques trouvent que ce genre littéraire est sorti de son style classique chez de nombreux poètes». Pour cet universitaire, la poésie populaire est «un phénomène bien ancré dans la société algérienne» si bien qu'elle «s'est imposée même à l'ère du multimédia, traduisant une conscience individuelle et collective». La première journée de ce festival a vu, au théâtre de plein air de Tissemsilt, la présence de plusieurs artistes dont Abdellah Menai, Abderrachid El-Merniz, cheikh Miloud El-Fialari et Abdelhamid Bouzaher qui ont enflammé le public par des chansons du terroir. Au programme de cette deuxième journée, des lectures poétiques du genre melhoun seront présentées par des participants de plusieurs wilayas et une soirée sera animée par des troupes de Relizane, Tlemcen, Tiaret, Batna, Oran, Mostaganem, Blida et Tissemsilt. Cette manifestation de six jours, organisée par la Direction de la culture enregistre la participation de 30 troupes de la chanson bédouine et plus de 90 poètes.