La Coupe du monde 2014 continue, chaque jour, d'apporter son lot de surprises et de sensations. Ainsi, après l'Espagne, éliminée dès la seconde journée de son groupe B, c'est au tour de l'Angleterre de dire adieu au deuxième tour après sa défaite jeudi contre l'Uruguay signée par son bourreau et celui à qui la Premier League a ouvert les bras, Luis Alberto Suarez. Deux buts sensationnels sur deux passes de son compère Cavani ont ruiné une fois de plus les ambitions d'une Angleterre qui court derrière un passé glorieux datant de 1966. Année, où les Anglais avaient gagné leur premier et unique trophée mondial. Hier, c'était au tour des Suisses de se faire atomiser par une flamboyante équipe de France (2 à 5). Des Bleus qui annoncent la couleur et qui font déjà oublier à leur nation le triste épisode de Knysna en Afrique du Sud il y a quatre ans. Comme quoi, les choses peuvent aller très vite en football, que les grands tombent comme des châteaux de cartes à l'image de l'Italie, incapable de prendre le dessus sur un Costa Rica sentant la fraîcheur et la joie de jouer et premier qualifié de son groupe D après son succès face à la Squadra Azzura (1 à 0). Que des sélections respectables prennent des raclées, comme les Helvètes, qui, malgré l'ampleur du score, préservent leurs chances de passer au prochain tour. Cet objectif tant désiré par notre équipe nationale qui n'a pas subi la «honte» d'un gros score contre la Belgique ni hypothéqué ses chances pour l'instant puisqu'elle s'apprête à disputer, demain, son second match face à un adversaire d'un autre continent que celui d'Europe, d'Afrique ou d'Amérique du Sud. Il s'agit de la Corée du Sud, pour une première rencontre historique entre les sélections de ces deux nations. Sur la pesée d'avant-match, l'Algérie part plutôt favorite au vu de son classement mondial Fifa actuel (22e), alors que la Corée du Sud est bien derrière (57e) ou de sa valeur financière (63 millions d'euros, soit 25e sur les 32 équipes du Mondial), soit trois longueurs d'avance que son adversaire (28e avec 46,1 millions d'euros). Côté vécu en Coupe du monde, la Corée du Sud part plutôt favorite avec neuf participations, dont huit consécutives, alors que l'Algérie n'en est qu'à sa quatrième. La sélection du pays du matin calme, a déjà disputé 29 matches avec 5 victoires, 9 nuls et 15 défaites contre 10 rencontres, 2 victoires, 2 nuls et 6 défaites pour les Verts. Et si les ces derniers courent toujours derrière un passage au second tour, les Sud-coréens l'ont réussi à deux reprises dont une fabuleuse demi-finale en 2002 lorsqu'ils ont organisé, conjointement avec le Japon, leur Mondial. Mais tous ces chiffres et bien d'autres ne voudront rien dire demain à l'Estadio Beira Rio de Porto Alegre, sur le terrain de la bataille où les Algériens sont appelés à se révolter ! D'ailleurs, le vent de la révolte a débuté dans le vestiaire où, selon les informations parvenant de Sorocaba, les joueurs ont réclamé, à travers leur capitaine Madjid Bougherra, un autre plan de jeu que celui proposé par Vahid Halilhodzic contre la Belgique. L'on annonce déjà certains changements, avec l'incorporation de Brahimi, Djabou, Ghilas, Mesbah et Mandi pour tenter de forcer le destin et donner un autre visage du football algérien que celui, médiocre, du premier match. Sous l'œil scrutateur de son successeur, Christian Gourcuff, quelque part déguisé en espion dans les tribunes, Halilhodzic disputera son avant-dernier match pour ne pas dire sa finale pour passer au second tour. Quant aux joueurs, ils sont face à leurs responsabilités, comme l'ont été leurs aînés en 1982 où malgré les consignes du grand Mahieddine Khalef, certains ont laissé certaines consignes au vestiaire, comme nous l'a confessé récemment Chaâbane Merzekane. Alors, les Verts, révoltez-vous, il ne vous reste que deux matches, si vous ne voulez pas rentrer plus tôt à la maison.