Résumé de la 3e partie ■ Le château n'a aucune importance stratégique et l'on soupçonne que les nazis aient considéré que Houska faisait partie des armes surnaturelles à utiliser contre les Alliés. A Prague, les mystérieux mégalithes se trouvent dans d'autres endroits encore, à Dolní Chabry, par exemple. Mais c'est à l'ouest de la capitale, dans le pays de Rakovník et de Slan?, qu'ils sont les plus nombreux. Le record parmi les menhirs de Bohême appartient au Serviteur de pierre: il est haut de 3,5 m et se trouve près du village Klobuky. A l'ouest de Prague, en direction de Rakovník, se trouve le complexe mégalithique le plus important des pays tchèques : mystérieuses rangées de pierres à Kounov. Au sommet d'une montagne tabulaire, appelée Rovina (= la plaine), il y a quatorze rangées de pierres orientées nord-sud, dont la plus longue a 350 m. Bien que le site ait été soumis à des recherches archéologiques détaillées, celles-ci n'ont apporté aucune information nouvelle. Cependant, tout porte à croire qu'il s'agit d'un fragment de quelque complexe plus vaste dont il est difficile de deviner l'aspect primitif. Cortège des morts, les trouvailles archéologiques révèlent que les temps anciens étaient souvent bien rudes en Bohême et en Moravie. Dans les grottes du Karst morave et de celui de Bohême, de même que dans des lieux d'habitation anciens, on a trouvé des témoignages du cannibalisme et des victimes humaines. La plus célèbre est la découverte faite par l'archéologue morave Jindich Wankel (1821–1897) dans la grotte Bískála (rocher au taureau) aux environs de Brno, capitale de la Moravie. Des générations entières d'habitants locaux se transmettaient la légende d'un peuple étranger venu en grand cortège, qui serait entré dans le rocher pour ne plus jamais ressortir. De nuit, des chants et des gémissements effrayants sortant du sous-sol auraient été entendus, tandis que des lumières mystérieuses apparaissaient dans les niches rocheuses. Deux téméraires qui décidèrent de passer la nuit dans la grotte furent retrouvés morts le matin suivant. A minuit, le vaste vestibule de Bískála devait être la scène de sabbats sauvages de squelettes et d'autres apparitions épouvantables. L'origine des légendes et le nom de la grotte finirent par avoir une confirmation inattendue. Pendant les vacances de 1869, deux étudiants en médecine y trouvèrent une statuette de taureau en métal, ce qui semblait expliquer le nom de la grotte. En octobre 1872, Jindich Wankel, archéologue et spéléologue déjà connu à l'époque, se mit à explorer le vestibule de Bískála. Progressivement, il en sortit des trouvailles qui laissèrent perplexes les spécialistes et, aujourd'hui encore, l'archéologie ne sait pas dans quelle sauce les mettre. La première trouvaille de Wankel fut celle de deux vastes foyers avec des restes d'un char et des feuilles de tôle ornées. Tout autour, il y avait des os humains dont il trouvait toujours davantage en avançant dans son travail. Partout il y avait des restes de troncs sans tête et sans membres, un peu plus loin ceux de crânes ou de bras seulement. Les doigts des squelettes portaient toujours les 13 Statuettes métalliques du taureau, trouvées dans le Rocher au taureau. Rangées de Pierres à Kounov et des bagues splendides, il y avait de l'or, de l'ambre et autres objets qui, dans ces temps lointains, avaient dû être marqué d'un luxe extraordinaire. Wankel y découvrit au total les restes de quarante personnes et les squelettes de deux chevaux, également sans membres.