Média ■ La grille des programmes spécial ramadan a été dévoilée, hier, au siège de la Télévision algérienne, par son président-directeur général, Tewfik Khelladi. Cette nouvelle grille qui promet d'être riche et variée sera diffusée sur les cinq chaînes de la Télévision publique algérienne : six feuilletons dont deux dramatiques, neuf sitcoms, deux caméras cachées, sept émissions de divertissement, deux programmes religieux, trois émissions culinaires, trois émissions pour enfants et une émission de jeu. Ainsi, elle comporte 110 productions nationales constituant ainsi 89% de la totalité des programmes de manière à répondre aux attentes des téléspectateurs algériens. Contrairement aux années précédentes, où la Télévision algérienne avait acheté deux superproductions arabes : Omar et Khaibar, cette année, l'entreprise a décidé de zapper la production arabe. Ainsi, aucune production syrienne ou égyptienne n'a été achetée par la Télévision nationale et cela dans un «effort particulier» «d'algérianiser» ses programmes. C'est dire que la télévision publique a opté, selon l'orateur, pour la production nationale comme choix stratégique, sans recourir au marché étranger, ouvrant de ce fait la voie à la production historique algérienne, à savoir Ridjal El Forkane et Foursane El Hoggar. Par ailleurs, la Télévision algérienne ne diffuse pas, selon son directeur, les productions cinématographiques réalisées dans le cadre des grandes manifestations culturelles parce qu'elle ne détient pas encore les droits de diffusion. La non-diffusion de ces films relève du fait que les producteurs cinématographiques préfèrent d'abord les projeter dans les festivals et les salles de cinéma, avant de les céder plus tard à la diffusion télévisée. Il est à préciser également que des négociations sont en cours avec les ministères de la Culture et des Moudjahidine pour l'acquisition des droits de diffusion pour certains films, comme Zabana du cinéaste Saïd Ould Khelifa et l'Andalou de Mohamed Chouikh. Le spectateur a le choix entre l'ENTV et les chaînes privées, d'où la concurrence entre les médias. S'exprimant sur cette concurrence, Tewfik Khelladi a rappelé que l'ENTV est un service public et non une télévision commerciale. Ceci n'empêche que «la télévision publique prend en compte la concurrence dans ce domaine». Il a aussi fait savoir que son entreprise demeure «ouverte à toute forme de collaboration avec ces chaînes et l'établissement de relations de partenariat après l'entrée en vigueur de la loi sur l'audiovisuel, à condition que celles-ci soient légales». S'agissant des programmes diffusés les précédents ramadans, le conférencier a affirmé que son établissement fait du mieux qu'il peut pour assurer des programmes de qualité et veille à élever le niveau des productions audio-visuelles, le tout en l'absence d'écoles spécialisées pour la réalisation et l'écriture des scénarios et des conceptions de programmes. «Nous sommes loin, voire très loin d'avoir les moyens d'une télévision moderne. On dit, dans la presse, que l'ENTV dispose de moyens colossaux, mais nous essayons de donner le meilleur en fonction du budget qui nous est attribué. Cela dit, nous travaillons à améliorer la qualité de la publicité et du sponsoring, tout comme nous œuvrons à améliorer le budget de notre entreprise», a-t-il relevé.