Le peintre et graveur algérien Mohamed Bouzid est décédé mardi soir dans la capitale française, à l'âge de 84 ans, a appris mercredi l'APS auprès de ses proches. Après des études à l'Ecole normale de Bouzareah de 1946 à 1950 où il ressort major de promotion, feu Mohamed Bouzid est instituteur jusqu'en 1955 puis reçoit une bourse d'études de l'institut Lourmarin (Vaucluse-France). Il est ensuite pensionnaire de la Casa de Velazquez en 1959 (Madrid). Rentré en Algérie en 1962, il est conseiller culturel auprès de l'écrivain Malek Haddad, chargé alors de la direction de la Culture au ministère de l'Information et réalise le sceau et les armoiries de la République algérienne en 1963. La même année, il participe à l'exposition «Peintres algériens» au musée des arts décoratifs de Paris. Connu pour la richesse et la densité de son parcours artistique et le caractère universel de son œuvre, membre fondateur de l'Union nationale des arts plastiques, feu Mohamed Bouzid a participé à de nombreuses expositions collectives à Alger de 1958 à 1984 mais aussi à Bruxelles et à Paris. Il a également présenté ses œuvres lors d'expositions individuelles au Centre culturel français d'Alger (1992), au Centre culturel algérien de Paris (1996, 1997, 1999), et à l'espace Richelieu de Paris (1998). Le Musée national des beaux-arts d'Alger lui avait consacré une rétrospective en mai 1999. En 2007, il participe à l'exposition des membres fondateurs de l'Union nationale des arts plastiques (UNAP). Une année plus tard, l'Unesco lui ouvrait sa galerie pour présenter son exposition «Les regards de la mémoire». En décembre 2012, à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance nationale, une rétrospective lui est consacrée au Musée National des Beaux-Arts d'Alger. La dépouille de feu Mohamed Bouzid sera prochainement rapatriée en Algérie où il sera enterré.