Le grand peintre plasticien Mohamed Louail, l'un des doyens de l'art moderne algérien, est décédé, hier, lundi, à l'âge de 81 ans. Le ministère de la Culture a annoncé, suite à cette triste nouvelle, l'organisation, aujourd'hui, d'une cérémonie de recueillement au Musée national des Beaux-arts à El-Hamma, pour rendre un dernier hommage au défunt qui était l'un des précurseurs des arts plastiques en Algérie. Ses obsèques ont lieu aujourd'hui mardi au cimetière de Sidi M'hamed à Alger. Né à Belcourt (Alger) en 1933, plus précisément à Laâquiba ,il était de père menuisier machiniste qui lui donna le goût du bel ouvrage, tandis que sa mère lui transmit le patrimoine culturel citadin dont elle était dépositaire. C'est à l'école Darwin (Benzineb) de Belcourt que ses dessins sont déjà remarqués. C'est donc naturellement qu'il aboutit, à partir de 1948, à l'Ecole des Beaux-arts d'Alger où il aura Mohamed Racim comme professeur et Mesli, Issiakhem, Bouzid, Kara-Ahmed et Yellès comme compagnons. Mohamed Louaïl a reçu une formation artistique complète, touchant aussi à la musique puisqu'il fut élève du grand Fakhardji, au théâtre en tant que décorateur ou à la littérature, en tant que lecteur passionné… En 1957, il part à Paris et c'est là qu'il découvrira l'art moderne et contemporain. En 1962, il rentre au pays, et l'année suivante, il est membre fondateur de l'Unap (Union nationale des arts plastiques) et, en 1964, il crée le Musée de l'Enfant où il a vécu jusque-là en tant que conservateur. R. C. / APS