Une exposition rétrospective de l'artiste peintre et graveur Salah Hioun, intitulée «Un itinéraire buriné», proposant plus de 260 œuvres de différents formats et techniques, s'est ouverte, hier, samedi, au Musée national des beaux-arts d'Alger. Des toiles dessinées à la peinture à l'huile et autres techniques mixtes, des gravures sur du plomb ou du cuivre, ainsi que des collages que l'artiste a réalisés depuis le début de sa carrière, entamée en 1965, sont exposées dans le hall, éclairé et espacé, de la salle des bronzes du musée. Des images floues et imperceptibles, d'autres énigmatiques mais sur lesquelles des silhouettes humaines ou des semblants de visages apparaissent souvent, dégageant des sentiments qui reflètent les conditions de l'homme en tant que créature et membre de la société. Chaque tableau exige une longue observation suivie d'une réflexion, de par la complexité des formes et des aspects cachés, difficiles à déceler. Tous ces éléments font la particularité de cet artiste, adepte du burin, dont le principal souci est de fixer l'idée et la pensée sur une plaque métallique pour les exprimer, par la suite, sous forme de traits et de couleurs, sur un ton sobre. Salah Hioun, artiste peintre et graveur de la génération post-indépendance diplômé de l'Ecole nationale des beaux-arts d'Alger, est né le 12 février 1936 à Collo. Il vit et travaille entre Alger et Cherchell. Il expose pour la première fois en groupe en 1965 à l'Union nationale des arts plastiques (Unap), puis seul à partir de 1969. Il obtient le premier prix du concours «Grand prix d'Algérie en peinture» en 1983.
