Décision ■ Les walis, les présidents d'APW et les présidents d'APC devraient désormais consacrer un jour par semaine à la réception des citoyens pour répondre à leurs préoccupations. «C'est une question sur laquelle j'insiste et je ne tolérerai aucune défaillance à ce sujet», a déclaré le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales hier vendredi en marge de la cérémonie d'installation du nouveau wali de Tamanrasset. Tayeb Belaïz a rappelé que cette décision a été «décrétée, comme programme d'urgence» depuis qu'il est à la tête de ce département, ajoutant que les walis, tout comme les présidents d'APW et d'APC, «sont censés être au service des citoyens en les impliquant dans la prise de décision». Il a souligné dans le même sens que «les fonctionnaires de l'Etat, quelques soient leur poste ainsi que les élus et tous les agents des institutions de l'Etat, sont là pour être au service du citoyen», rappelant que le principe de l'implication du citoyen dans la gestion des ses affaires «est consacré par la Constitution et les lois de la République». M. Belaïz a par ailleurs appelé les élus du Parlement et des assemblées élues à informer le citoyen et de le mettre au courant de tout ce qui le concerne en matière de gestion de ses affaires. Il s'agit «d'un droit consacré dans les codes de la commune et de wilaya», a-t-il dit. Le code de la commune «permet au citoyen d'assister aux séances et aux délibérations de l'APC, de prendre la parole et d'avoir une copie du procès-verbal des délibérations», selon M. Belaïz affirmant que la même chose est stipulée par le code de wilaya. Recevoir les citoyens, savoir les écouter et capter les signes lancés par une population exaspérée par le manque de logement, de travail, de revêtement des routes, de l'eau, des projets de développement, ou encore dénoncer les promesses jamais tenues par les autorités locales pourraient constituer un geste très significatif pour réduire la frilosité entre citoyen et autorité locale. Pour obtenir un droit social, beaucoup ont recours à la fermeture des routes principales, de brûler des pneus, piller et saccager les administrations publiques faute de contact et de communication effectives entre la société et les autorités. Ces dernières semblent aujourd'hui prendre conscience et tirer les leçons de ces différents messages sociaux au plus haut sommet de l'Etat. «Le citoyen doit être respecté et bien accueilli et les documents remis dans les temps, tant pour les actes de naissance que pour la carte nationale», a souligné le ministre. M. Belaïz a tenu à rappeler les mesures prises par ses services pour permettre au citoyen, longtemps terrassé par la bureaucratie, de retirer l'acte de naissance n°12 et 12-S dans n'importe quelle commune, indiquant que le retrait de l'acte de mariage et celui du décès pourra se faire dans n'importe qu'elle commune en août au plus tard.