Répression ■ Des avions israéliens ont lancé ce matin des raids aériens dans la bande de Ghaza, selon des sources sécuritaires palestiniennes. RDes officiels de la sécurité à Ghaza ont indiqué que les avions israéliens ont procédé à deux frappes, la première sur un centre de formation appartenant au Hamas dans le sud de Ghaza et le second sur une base dans le centre de la bande de Ghaza. Le bruit des chasseurs israéliens pouvait être entendu clairement par les habitants dans le centre et le sud de la bande de Ghaza, et que des ambulances se sont ruées sur les zones ciblées, selon les mêmes sources. Jusqu'ici, aucun blessé n'a été signalé. Hier, deux Palestiniens ont été tués dans un raid aérien similaire qui a visé Ghaza, près de la maison de l'ex-chef du gouvernement du Hamas dans le territoire palestinien, Ismaïl Haniyeh. «Les restes de deux martyrs tués dans un raid sioniste contre une voiture sont arrivés à l'hôpital Al-Chifa de Ghaza», a précisé un porte-parole des services des urgences de Ghaza, Achraf al-Qoudra. Dans la matinée, cinq Palestiniens, dont un enfant, avaient été blessés par des tirs de chars dans la région de Khan Younès, dans le sud de la bande de Ghaza, à la suite de l'explosion d'un engin près de la frontière. La tension est montée à la frontière entre la bande de Ghaza et Israël à la suite de l'enlèvement le 12 juin de trois jeunes Israéliens dans le sud de la Cisjordanie occupée, où l'armée israélienne a lancé une vaste opération pour les retrouver. Dans la nuit de mercredi à jeudi dix Palestiniens ont été arrêtés en Cisjordanie, portant à 381 le nombre de détenus depuis le lancement de cette opération. Un Palestinien de 44 ans qui a tenté de s'échapper au moment de son arrestation, près de la ville d'El-Khalil (au sud de la Cisjordanie), à Kfar Samoua, a été grièvement blessé par un tir de l'armée d''occupation israélienne avant d'être appréhendé, ont indiqué des sources sécuritaires palestiniennes. «Il a été transféré dans un hôpital israélien pour être soigné», a précisé une porte-parole de l'armée. Dans le camp de réfugiés palestiniens d'Arroub au nord de la ville d'El-Khalil, une femme de 65 ans qui était «en état de choc» après la perquisition de sa maison, est morte dans la nuit de mercredi à jeudi à son arrivée à l'hôpital, ont annoncé des sources sécuritaires palestiniennes. Les autorités israéliennes imputent la disparition des trois jeunes israéliens au mouvement de résistance Hamas alors que le président palestinien, Mahmoud Abbas, a déclaré qu'«aucune preuve n'indique que le mouvement Hamas est impliqué dans l'enlèvement de trois jeunes israéliens». Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Malki, a estimé que la réaction israélienne depuis la disparition de trois jeunes Israéliens, «va au-delà de toute logique», s'indignant de l'absence de réaction de la communauté internationale.