Les Etats-Unis ont autorisé, hier, le départ temporaire de familles de militaires basés à Bahreïn en raison d'informations faisant état de menaces d'attentats planifiés par des musulmans extrémistes, a indiqué une porte-parole du Pentagone. Cette décision intervient au lendemain de la publication d'une mise en garde du département d'Etat contre des menaces visant les intérêts américains et occidentaux dans ce petit Etat voisin de l'Arabie saoudite. Le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Adam Ereli, a déclaré hier : «Je pense que la menace terroriste est tout à fait réelle et que nous devons la prendre très au sérieux.» Du côté de Bahreïn, un responsable, sous le couvert de l'anonymat, a minimisé la portée de cet avertissement, affirmant que les autorités de Manama ne s'attendent pas à des actes terroristes sur leur sol. Il pense que les appréhensions américaines sont dues aux derniers développements dans la région, comme le transfert du pouvoir en Irak et la situation en Arabie saoudite. Ce départ concernerait environ 650 familles, Bahreïn étant la base de la 5e flotte américaine et accueillant quelque 5 000 Américains, pour la plupart des militaires. Il est utile de rappeler que la semaine dernière, six islamistes bahreïnis ont été relâchés, faute de preuves, après avoir été arrêtés. Ils étaient soupçonnés d'être liés à Al-Qaîda, ce qu'ils ont toujours nié.