Résumé de la 2e partie En quelques jours, les enquêteurs firent le lien avec une tentative de viol datant de 1996. Thwala fut arrêté le 14 août 1997. Les policiers pénétrèrent chez lui, très tôt le matin, dans sa petite maison du township de Kwa Mashu. Il n'opposa aucune résistance. Dans sa hutte, les policiers découvrirent des montres de femmes, des bouts de tissus aux n?uds caractéristiques et de très nombreux vêtements de femmes, attachés à une poutre. Depuis son habitation, Thwala avait une vue imprenable sur les champs de canne. Lors de son interrogatoire, Thwala expliqua qu'il était parvenu à convaincre les jeunes femmes de le suivre dans les champs parce qu'il était «du coin» et qu'il leur proposait un emploi. Sa mère le décrivit comme un jeune homme intelligent et gentil, qui savait lire et écrire bien qu'il n'ait pas dépassé le stade de l'école primaire. Le lendemain, Sipho Thwala mena les policiers dans les champs de canne à sucre et indiqua tous les endroits où il avait tué, sans se tromper une seule fois. Le 31 mars 1999, la Haute Cour de Durban le déclara coupable de 16 meurtres et de 10 viols. A 31 ans, Thwala fut condamné à 506 années de prison. L'accusation avait demandé à ce que Thwala ne reçoive pas une peine globale à perpétuité pour tous ses crimes : il aurait pu demander une libération sur parole après 24 ans. Thwala a donc reçu une peine pour chaque crime : 30 ans pour chaque meurtre, 12 ans pour trois viols et 2 ans pour sept autres viols, plus 12 ans pour une tentative de meurtre. Thwala amenait ses victimes à le suivre dans les champs de canne à sucre en leur proposant un emploi. Il leur expliquait qu'il allait les mener dans un endroit pour leur montrer en quoi consistait le travail. En fait, il les assommait. Puis il les attachait en utilisant leurs sous-vêtements et en suivant un rituel complexe. Et il les violait en les étranglant. Une seule femme parvint à lui échapper. Lors du procès, elle expliqua que Sipho Thwala lui avait parlé d'un emploi et lui avait demandé de l'accompagner. Il lui avait dit de traverser les champs de canne car c'était un raccourci. Puis il l'avait attrapée par derrière et avait exigé un rapport sexuel. Elle avait accepté, tout en le suppliant de ne pas la tuer. Après l'avoir violée, il lui demanda... d'être sa petite amie ! Elle ne répondit pas, alors il commença à la frapper. Elle le supplia à nouveau et dit qu'elle acceptait. Il lui laissa la vie sauve. La plupart des victimes avaient été trouvées couchées sur le ventre. De plus, le fantasme de Sipho Thwala était fortement orienté par ces ligatures, ces liens et ces n?uds qui lui permettaient d'être en position dominante, de maîtriser ses victimes. Lors de son interrogatoire, Sipho Thwala a expliqué qu'il avait assassiné les femmes qui lui rappelaient son ex-compagne qui avait avorté et lui avait «brisé le c?ur».