Résumé de la 1re partie En 1997, les policiers de Phoenix, en Afrique du Sud, réalisèrent qu'une seule et même personne était responsable de plusieurs meurtres. Les champs de canne à sucre sont denses et hauts (environ 2,50 m). On y trouve des serpents, des rats et des scorpions. Lorsqu'une femme était entraînée à l'intérieur d'un de ces champs, il était vraiment difficile de retrouver son corps. Et si elle avait crié, personne ne l'aurait entendue, le secteur étant désert. Le 1er août, un huitième corps fut découvert, ce qui permit à nouveau d'identifier l'ADN du tueur : il avait laissé du sperme sur sa victime. Dans son profil, Micki Pistorious indiqua que le tueur avait plus que sûrement commis des agressions et/ou des viols sur des femmes auparavant, avant de se mettre à tuer. Philip Veldhuizen demanda à ses hommes d'examiner tous les anciens dossiers de ce type dans la région. En quelques jours, les enquêteurs firent le lien avec une tentative de viol datant de 1996. Sipho Agmatir Thwala avait été accusé de viol en mars 1996, mais acquitté. On avait cependant prélevé son ADN. On la compara à celui du tueur en série et on découvrit que c?était le même. Thwala fut arrêté le 14 août 1997. Les policiers pénétrèrent chez lui, très tôt le matin, dans sa petite maison du «township» de Kwa Mashu. Il n'offrit aucune résistance. Dans sa hutte, les policiers découvrirent des montres de femmes, des bouts de tissus aux n?uds caractéristiques et de très nombreux vêtements de femmes, attachés à une poutre. Depuis son habitation, Thwala avait une vue imprenable sur les champs de canne. Lors de son interrogatoire, Thwala expliqua qu'il était parvenu à convaincre les jeunes femmes de le suivre dans les champs parce qu'il était «du coin» et qu'il leur proposait un emploi. Il correspondait au profil établi par Micki Pistorious : «Intelligent et charmant envers les femmes, mais extrêmement dangereux.» Thwala parle anglais, afrikaans et zulu. Il avait grandi dans les champs de canne et il était lui-même ouvrier dans les champs. Sa mère le décrivit comme un jeune homme intelligent et gentil, qui savait lire et écrire bien qu'il n'ait pas dépassé le stade de l'école primaire. Le lendemain, Sipho Thwala mena les policiers dans les champs de canne à sucre et indiqua tous les endroits où il avait tué, sans se tromper une seule fois. Le 31 mars 1999, la Haute Cour de Durban le déclara coupable de 16 meurtres et de 10 viols. A 31 ans, Thwala fut condamné à 506 années de prison. L'accusation avait demandé à ce que Thwala ne reçoive pas une peine globale à perpétuité pour tous ses crimes : il aurait pu demander une libération sur parole après 24 ans. Thwala a donc reçu une peine pour chaque crime : 30 ans pour chaque meurtre, 12 ans pour trois viols et 2 ans pour sept autres viols, plus 12 ans pour une tentative de meurtre.