Contatcts Le ministre des Affaires étrangères israélien, Sylvan Shalom, doit rencontrer aujourd?hui, à son ministère à Jérusalem-Ouest, son homologue palestinien, Nabil Chaâth. La rencontre, confirmée de sources palestinienne et israélienne, se tiendra à 14 h locales (11 h GMT) et devrait être suivie d'une déclaration, a-t-on indiqué sans autre précision. La dernière rencontre israélo-palestinienne de haut niveau remonte au 31 juillet. Lors de cette rencontre, le ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz, et le ministre palestinien délégué aux Affaires de sécurité, Mohammad Dahlane, n'avaient pu s'entendre sur le transfert du contrôle aux Palestiniens de deux villes de Cisjordanie. Alors que M. Dahlane avait demandé un retrait israélien de Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie, et de Hébron (sud), M. Mofaz avait proposé les villes de Kalkiliya et de Jéricho, avait-on indiqué de source palestinienne. Début juillet, Israël a transféré aux Palestiniens le contrôle de Bethléem (Cisjordanie) et de secteurs réoccupés de la bande de Gaza. A charge pour eux d'empêcher les attaques anti-israéliennes à partir de ces zones. Des sources palestiniennes et israéliennes avaient également fait état d'une prochaine rencontre entre les Premiers ministres israélien, Ariel Sharon, et palestinien, Mahmoud Abbas, dans la foulée de leurs visites respectives à Washington fin juillet. Alors qu?aucune date n'a été arrêtée jusqu'ici pour cette rencontre, l?isolement par Israël de Yasser Arafat dans son quartier général de Ramallah en Cisjordanie risque de rendre difficile la tâche de Mahmoud Abbas. C?est ce qui ressort de la déclaration faite aujourd?hui par le roi Abdallah II de Jordanie à un quotidien israélien. «Yasser Arafat est le dirigeant élu du peuple palestinien et son isolement rend les choses plus difficiles au Premier ministre palestinien, Mahmoud Abbas, plutôt qu'il n'aide à régler des problèmes», a déclaré le souverain hachémite. Abdallah II a estimé que le processus de paix ne pouvait avancer que si la position de Mahmoud Abbas était renforcée et, selon lui, «les Israéliens, particulièrement le leadership israélien, sont ceux qui peuvent le faire». Il a émis l'espoir que la «feuille de route», le plan de paix international, permettra de régler le conflit israélo-palestinien. Abdallah II a tenu ces propos à l'issue d'une rencontre à Amman avec une délégation israélo-palestinienne pour la paix, dont faisaient partie deux députés du Shinouï (laïc), principal pilier de la coalition du Premier ministre israélien, Ariel Sharon. Israël refuse depuis 19 mois toute liberté de mouvement à Yasser Arafat, avec lequel il a rompu tous les contacts, soutenu sur ce point par les Etats-Unis, et menace de lui interdire de retourner à Ramallah s'il quittait la ville.