Les membres amputés sont couverts et enterrés selon le rite musulman. Une morgue est même destinée à ce type de «déchets» et les permis d?inhumer sont obligatoires. Des mesures spéciales sont prises pour éviter tout risque de contamination. Les cercueils sont scellés et les tombes sont profondes. C?est le cas au CHU de Kouba, «cela a toujours été le cas», nous dit-on. A l?hôpital de Bab El-Oued, l?enterrement des membres amputés date de 2004, selon le surveillant général chargé de l?hygiène et de la sécurité. «Jusqu?en 2003, ils étaient incinérés. Puis nous avons reçu une instruction, en 2003, nous interdisant de les brûler. Je trouve que c?est logique par rapport à notre religion et par rapport aussi à la fumée et à sa toxicité. Il ne faut pas oublier qu?il s?agit d?un membre malade, infecté», déclare-t-il. Mais il semble que cette pratique existe toujours au niveau du CHU Mustapha. Selon le chef de l?équipe chargée de l?incinération des déchets contaminés, le deuxième incinérateur, acquis en 2001, «est réservé uniquement à l?incinération des membres amputés. Nous n?en avons pas tous les jours, c?est pour cela qu?il est à l?arrêt en ce moment», nous a-t-il indiqué lors de notre visite avec une responsable. Qu?en est-il au juste ? L?incinération des membres amputés est-elle permise ?