L?Europe possède une expérience d?un demi-siècle dans le domaine de la prise en charge psychopédagogique des enfants hospitalisés. L?école à l?hôpital est devenue une réalité dans les pays occidentaux. Un organisme à l?échelon national coordonne, conçoit et anime toutes les activités pédagogiques qui se déroulent au niveau local, dans les hôpitaux. Des méthodes et des outils didactiques sont régulièrement élaborés et évalués avant généralisation sur le terrain. Le volet formation des personnels (psychologues, pédagogues et éducatrices) jouit d?un intérêt croissant. Un enfant malade et hospitalisé n?étudie pas et n?apprend pas de la même manière que lorsqu?il est en bonne santé. Partant de ce principe pédagogique, toute une stratégie basée sur la «séduction et l?encouragement» a été élaborée. La pédagogie scolaire développée en milieu hospitalier, s?appuie donc sur l?adhésion volontaire de l?enfant (malade). Aucune contrainte n?existe comme c?est le cas à l?école (notes, classements, punitions, sanctions, etc). Cette spécificité du milieu et des acteurs nécessite une adaptation des méthodes scolaires et des pratiques pédagogiques. D?où l?indispensable formation permanente (recyclage, perfectionnement, colloque) des personnels. En réalité, l?institutionnalisation de la prise en charge psychopédagogique des enfants hospitalisés requiert une politique nationale que seul le budget de l?Etat peut supporter. D?où l?engagement plein et entier, via un organisme central, de plusieurs ministères (Education, Santé, Jeunesse)?) et les Européens ne lésinent pas sur les moyens. C?est à ce prix que le droit de l?enfant à l?éducation est respecté même? à l?hôpital. On en est encore loin, chez nous en Algérie. A moins d?une réelle volonté des autorités concernées.