Evénement Le 40e festival international de Carthage s'est ouvert samedi soir avec un spectacle du terroir intitulé : Arba'oun (quarante), auquel ont assisté quelque 8 000 spectateurs. Cette première soirée du festival était dédiée à l'artiste chanteur-compositeur tunisien Khemaïs Tarnène, disparu il y a 40 ans, qui fut une figure de proue de la scène musicale tunisienne dans les années 1930-1940. Le festival de Carthage tenait à lui rendre hommage par un spectacle musical en 40 chansons. Ville antique, ancien comptoir phénicien, grande et prestigieuse capitale du royaume punique, Carthage, qui a rayonné sur l?Afrique du Nord et qui a exercé une forte influence sur tout le pourtour méditerranéen, se veut le forum de l?expression artistique et culturelle dans sa diversité de nationalités, toutes disciplines confondues, allant de la musique au cinéma, en passant par le théâtre et la danse. Il se veut le premier festival arabe de la chanson contemporaine avec de nombreux interprètes du Liban (Fadhel Chaker, Dina Hayek, Wael Qfouri, Amal Hijazi, Pascal Mechaalani, Najwa Karam, Elisa...), de Syrie (Mayada Hanaoui, Nour Mehanna), d'Egypte (Chirine Wajdi, Hakim, Chayma Saïd, Amrou Dhiab) et du Golfe, en plus de la vedette de la chanson arabe, l'Irakien Kazem Essaher et de la Tunisienne Alia Belaïd. L'Afrique subsaharienne sera représentée par Manu Dibango (Cameroun) et Ray Lema (RD du Congo), tandis que le chanteur canadien Garou se produira le 17 août. Une soirée sera consacrée au disco avec DJ Martin Solveig (France), et une autre au flamenco. Enfin, pour la première fois cette année, le Théâtre national coréen participe, en présentant King Uru, inspiré de l'?uvre shakespearienne Le Roi Lear, revu à la lumière de la tradition, des légendes et de la philosophie coréennes. La clôture, dimanche 22 août, sera l?occasion d?un hommage posthume à la chanteuse tunisienne Dhikra Mohamed, assassinée au Caire en novembre 2003 par son époux, un homme d'affaires égyptien qui s'était également donné la mort. Le festival de Carthage s'achèvera par une semaine de projection de films inédits en Tunisie, parmi lesquels Alexandrie-New York, la dernière ?uvre du réalisateur égyptien Youssef Chahine. Ce festival, le plus ancien et le plus prestigieux en Tunisie, se déroule en même temps que des manifestations régionales plus éclectiques, dont les festivals de Tabarka (jazz) et d'El-Jem (musique symphonique).