Réalité Les personnes rondouillardes sont de plus en plus nombreuses dans la société tlemcénienne. Le phénomène est particulièrement visible chez les enfants et la gent féminine astreinte à une vie sédentaire. Cet embonpoint, dû, selon les médecins et diététiciens de la wilaya de Tlemcen, à une nette amélioration du régime alimentaire de la population algérienne, plus riche en matières grasses et glucoses, se traduit généralement par un surpoids très gênant pour l'individu et s'accompagne par un malaise psychologique. L?obésité, considérée aussi par certains spécialistes comme une maladie provoquant un sentiment de mal être dans sa peau chez les sujets atteints, résulte également du stress permanent et des habitudes casanières des femmes inactives, explique-t-on. Pour combattre cette «maladie», on assiste aujourd'hui à Tlemcen à une prise de conscience de la part des personnes obèses. De nombreuses femmes, soucieuses de garder le plus longtemps possible leur ligne ou, à la limite, réduire l'impact de l'obésité sur leur santé et sur leur mental, optent pour le sport en salle, tel le fitness ou l'aérobic. D'autres s'imposent un régime alimentaire pour maigrir. Hommes et enfants ne sont pas non plus à l?abri de cette maladie du siècle apparue dans les pays nantis, où l?alimentation est fortement calorifique, servie généralement par les chaînes de restauration rapide (fast-foods). Dans notre société, les enfants, souvent gourmands, se gavent de sucreries et de hamburgers dans les magasins quatre-saisons qui ont pignon sur rue dans toutes les villes, particulièrement durant la saison estivale, où on veille tard dans la nuit. Pour les femmes sédentaires forcées à l'oisiveté diurne, surveiller leur forme est un véritable dilemme. Beaucoup tentent de chasser l'ennui et parfois le chagrin en se rabattant sur le réfrigérateur, explique-t-on. Nombreuses aussi sont celles qui incriminent le mode de vie qu'elles mènent et déplorent le manque d'espaces publics qui leur sont réservés dans nos cités. «A l'exception des courses pour faire mes emplettes, je ne peux exercer aucune activité physique qui me permette de réduire mon poids», confie une femme rondouillarde âgée d?une quarantaine d?années, qui souffre de son «paraître» et se sent mal dans sa peau. «A chaque fois que je sors de chez moi, j'ai l'impression que les regards sont braqués sur mes rondeurs», se plaint-elle, avant d'ajouter que ses formes lui posent d'énormes problèmes d'habillement. «Heureusement que les "djellaba" nous aident à surpasser ce handicap», conclut-elle.