Sécurisation Les habitants de la capitale attendent, depuis la mi-juillet, les premiers soldats de la paix. Les premiers soldats nigérians de la force de paix de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) au Liberia sont attendus aujourd?hui à Monrovia, ravagée depuis plus de deux semaines par les combats entre rebelles et forces loyales au président libérien Charles Taylor. C'est de la Sierra Leone voisine, où ils participent à une mission de maintien de la paix de l'ONU, qu'arriveront les premiers des 776 soldats nigérians, ainsi que quelques soldats ukrainiens. Ces premiers soldats seront rejoints par un nombre à peu près équivalent d'autres Nigérians dans les jours à venir, puis par environ 1 700 hommes d'autres pays de la Cedeao. Le Ghana, le Mali, le Bénin et le Togo ont promis de contribuer à la force ouest-africaine de paix. Au total, la Cedeao devrait avoir déployé au Liberia environ 3 250 hommes avant la fin de ce mois d'août. Dans un premier temps les Nigérians devraient être cantonnés hors du centre-ville, près de l'aéroport international de Robertsfield qu'ils auront pour mission de sécuriser. «Le succès de toute l'opération en dépend», a récemment déclaré le général nigérian, Festus Okonkwo, qui va commander la force de la Cedeao. Leur arrivée doit intervenir tout juste un mois après la décision de principe prise le 4 juillet par la Cedeao de dépêcher une force de paix. Outre son aspect humanitaire, la mission de cette force est de tenter de mettre fin aux combats entre les rebelles des Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (Lurd) et les forces du président Taylor. Depuis la mi-juillet, les combats et les bombardements à Monrovia ont fait des centaines de morts, essentiellement des civils, et quelque 200 000 déplacés qui attendent avec beaucoup d'espoir les premiers soldats de la paix ouest-africains. Le président Taylor a promis qu'une semaine après l'arrivée des premiers éléments de la force de la Cedeao, soit le lundi 11 août, il quitterait le pouvoir.