Mesure Un crédit hôtelier et des taux d?intérêt réduits faciliteront la tâche des investisseurs. «L?époque du bricolage est révolue. Les soi-disant hôtels de 10 chambres avec un service qui laisse à désirer ne seront plus tolérés», a martelé Mohamed Seghir Kara, ministre du Tourisme lors du forum «Libre débat», organisé, hier, à l?hôtel El-Aurassi par le journal El Djazaïr News. Le ministre scelle, par là, l?acte de décès des hôtels-dortoirs puants, sans la moindre commodité avec notamment l?absence avérée d?un service soigné, qui pullulent dans nos villes. Et pour parler d?un produit touristique, le ministre n?a pas omis d?évoquer une vague de privatisations. «La privatisation des hôtels améliorera le produit touristique», a-t-il affirmé non sans relever la situation «critique» de plusieurs établissements qui, à l?heure actuelle, «n'ont bénéficié d?aucun réaménagement». «Le tourisme est un art et une culture et le marché est ouvert aux leaders mondiaux dans le secteur.» Ainsi, la voie est ouverte, surtout pour les investisseurs étrangers. Pour cela, M. Kara a souligné la nécessaire révision des lois en vigueur qui ont fait naître «de multiples dépassements favorisés par le vide juridique». Pointant toujours le doigt vers ces fameux hôtels à dix lits, le ministre a affirmé que son secteur adoptera «des mesures répressives contre tout dépassement». A l?éventualité de privatiser les plages, M. Kara apporte un niet catégorique et a démenti toute démarche en ce sens de l?Etat. «L'Etat accorde une importance extrême à ses biens naturels qui ne sauraient être privatisés», a-t-il affirmé coupant ainsi court aux rumeurs qui faisaient état, depuis le début de la saison estivale, de la privatisation des plages et des stations balnéaires dans un proche avenir. Après avoir mis le point sur le retard du secteur en dépit des ressources naturelles et culturelles dont il recèle, le ministre a annoncé le lancement par son département d'un grand projet d?ici à la fin de l'année 2013 pour faire du tourisme une véritable mine d?or : création de 230 000 emplois et recettes à hauteur de 6,5 milliards de dollars. Dans cette optique, le département de M. Kara prévoit des facilitations à l?égard des investisseurs. La création d?un fonds de soutien à l?investissement touristique permettra, selon lui, de lever les entraves liées à la question du foncier touristique. Il a, en outre, évoqué la nécessité d?instaurer un crédit hôtelier avec réduction du taux d?intérêt, seul moyen pour persuader les investisseurs de mettre la main à la poche.