Lecture C?est ce matin que le ministre de l?Education nationale, Boubekeur Benbouzid, devait tenir une conférence de presse sur les résultats du bac. Avec un taux de réussite de 42,5 %, l?un des plus élevés depuis l?indépendance de l?Algérie, les résultats de la plus populaire des épreuves de l?enseignement ont en surpris plus d?un. C?est que l?on s?attendait plutôt à des résultats, sinon catastrophiques au moins médiocres étant donné que l?année scolaire écoulée a connu bien des perturbations avec notamment la grève de plusieurs semaines observé par les enseignants du secondaire. Des mois durant, syndicats d?enseignants et associations de parents d?élèves n?ont pas cessé de revendiquer une seconde session du bac à même de «réparer les dégâts» occasionnés par le conflit qui opposait le ministère de l?Education au CLA et au Cnapest. La hantise d?assister à un fort taux d?échec était telle que le Cnapest est allé jusqu?à menacer de recourir de nouveau à la grève pour contraindre la tutelle à accorder une «seconde chance» aux classes de terminale. Néanmoins, le département de Benbouzid a préféré faire la sourde oreille au grand dam des élèves, de leurs parents et de leurs enseignants. A présent que les résultats du bac sont connus, d?aucuns se posent des questions sur cet exceptionnel taux de réussite. Les résultats ont-ils été «dopés» ? Les perturbations ont-elles eu vraiment un effet psychologique positif sur les élèves, comme le suggère Meziane Meriane, le coordinateur national du Cnapest ? Quoi qu?il en soit, ces résultats n?ont pas manqué de réjouir la famille de l?éducation. Cependant, bien des problèmes risquent de se poser au ministère de l?Enseignement supérieur avec le nombre important de nouveaux étudiants attendus dans les universités l?année prochaine. Le problème des infrastructures peut être résolu, mais qu?en sera-t-il de celui de l?encadrement ? Le premier responsable du secteur, Rachid Harraoubia, n?a-t-il pas déclaré que l?université algérienne manque cruellement d?enseignants qualifiés ?