Oran Trois personnes comparaissent pour meurtre, un des crimes les plus crapuleux qui aient secoué la ville d?Oran? Sept juillet 2002. Z. B. , 31 ans, son frère B. B., 22 ans, accompagnés de leur jeune cousin M. O., 15 ans, frappent à la porte du petit chalet habité par leur oncle et sa petite famille vers dix-sept heures. L?aîné des enfants, H., 12 ans, s?empresse d?ouvrir, heureux de reconnaître ses cousins, des habitués de la maison. Mais voilà qu?à peine la porte refermée les trois jeunes s?acharnent sur l?enfant, en lui portant violemment dix coups de couteau sur diverses parties de son corps frêle. L?abandonnant au milieu d?une mare de sang, ils se ruent vers le garage où le petit B., 6 ans, joue avec son animal de compagnie, une jeune caniche. Le petit ne comprend pas ce qui lui arrive : des mains le soulèvent du sol, le bâillonnent avec du ruban adhésif, lui couvrent la tête d?un sac en plastique et lui assènent de violents coups de couteau. Mais le rapport d?autopsie révélera, plus tard, que le petit est mort asphyxié ; une mort lente et douloureuse. Même le caniche n?a pas échappé à leur monstruosité, puisqu?on le retrouvera égorgé, aux pieds de son petit maître et compagnon de jeu. De retour au chalet, les criminels, comme avides de sang, montent à l?étage, surprenant la maîtresse de maison vaquant à ses tâches ménagères. K. B., 40 ans, reçoit exactement 21 coups de couteau. Elle est ensuite égorgée, abandonnée gisant dans une mare de sang. Lorsque le chef de famille rentre, Z. B. l?accoste : «Monte vite dans ta chambre, ton épouse est gravement malade !» Sur les lieux, son neveu le surprend en lui assénant un violent coup de hache sur le crâne. Puis, à trois, ils s?acharnent sur le malheureux jusqu?à ce que mort s?ensuive. Un lourd silence règne dans la maison. Les trois assassins abandonnent l?endroit, emportant avec eux 200 millions de centimes, une quantité considérable de bijoux et plusieurs objets de valeur. Une semaine plus tard, la police, alertée par les voisins dérangés par des odeurs nauséabondes provenant du chalet, découvre les cadavres. Ce n?est que quelques jours après l?enterrement de la famille victime que l?on procède à l?arrestation des trois mis en cause qui, après un long interrogatoire, finissent par reconnaître le crime dans toute son horreur. Le représentant du ministère public met en exergue la gravité des faits et requiert la peine capitale à l?encontre des deux principaux accusés. Il est à noter que le plus jeune des assassins, M. O., 15 ans, écope de 20 ans de réclusion criminelle par le tribunal des mineurs. A la fin des délibérations, les deux frères B. B. et Z. B. sont condamnés à la peine capitale.