La communauté scientifique nationale n?est pas unanime sur la définition des critères et indicateurs de «gestion» du volcan de Aïn Témouchent quant aux moyens de contrôle et de surveillance de ces émanations. Tout cela passionne les géologues qui n?oublient pas une seconde que l?histoire des volcans est truffée d?«incidents». Emanations de soufre ou leucites, les «chauffeurs» du volcan dr Aïn Témouchent sont nombreux «même si l?on en voit moins aujourd?hui que dans le jeune âge du système terrien, il y a trois ou quatre milliards d?années», nous précise-t-on. «Regardez le cratère du volcan de Aïn Témouchent, il n?y a qu?à contempler son ?visage?. Faute d?érosion par les pluies et les vents, il conserve tous les stigmates de ses mauvaises concentrations sulfureuses à travers les âges. De quoi convaincre que les collisions souterraines, dans ce coin du pays, sont monnaie courante.» Par son climat, par la composition de son sol, le plateau volcanique de Aïn Témouchent est comparable à la campagne napolitaine si justement appréciée des agriculteurs italiens ; mais où se trouvent réunis sur une étendue de quelques kilomètres seulement des volcans similaires au Vésuve et à l?Etna qui, eux, sont séparés par plus de 200 kilomètres? Mais pour le moment, le projet d?un dispositif de surveillance de ces émanations sulfureuses paraît hors de portée politique, et probablement technique. Jusqu?à quand ?