La Première Guerre mondiale, déclenchée il y a 90 ans, le 28 juillet 1914, a impliqué trente-cinq pays de tous les continents, faisant près de dix millions de morts, dont de nombreux civils, et vingt millions de blessés. Le conflit, aboutissement des rivalités qui déchiraient l'Europe depuis un demi-siècle, débute avec la déclaration de guerre de l'Autriche-Hongrie à la Serbie, un mois jour pour jour après l'assassinat de l'héritier de l'empire austro-hongrois, l'archiduc François-Ferdinand, le 28 juin 1914 à Sarajevo. Les puissances européennes, minées par les rivalités territoriales et coloniales, entrent tour à tour dans le conflit. Les empires d'Europe centrale (Allemagne, Autriche-Hongrie, Empire ottoman) ainsi que la Bulgarie, se retrouvent par le jeu des alliances face à la Triple Entente (Russie, France et Grande-Bretagne) et à l'Italie à partir de mai 1915. L'entrée en guerre du Japon, mais surtout des Etats-Unis en 1917, font du conflit le premier à caractère mondial. La Russie lance, début août 1914, une grande offensive sur la Prusse orientale qui s'achève pour elle par deux lourdes défaites, à Tannenberg puis aux lacs Mazures, en septembre. La guerre se déroule sur trois puis quatre fronts : le front français, le front russe, le front des Balkans, et le front italien après l'entrée en guerre de l'Italie contre son ex-allié austro-hongrois. La guerre se poursuit jusqu?en 1918. Et au lendemain de la guerre, la carte de l'Europe en sort totalement remodelée. La guerre, qui a entraîné la chute de quatre empires (russe, austro-hongrois, allemand et ottoman) donne naissance à de nouveaux Etats comme la Yougoslavie et la Tchécoslovaquie. Toutefois, le choc provoqué par ce conflit meurtrier, qui a vu pour la première fois l'utilisation des gaz, des sous-marins, des blindés, des bombardements massifs, ou encore des zeppelins et de l'aviation, n'aura pas suffi à empêcher le monde de se lancer, vingt ans après, dans une nouvelle guerre, qui fera cinq fois plus de victimes.