Opposition Bill Clinton, Al Gore et Jimmy Carter ont «cassé du Bush» à la convention démocrate, hier, à Boston. Bill Clinton s?est livré, hier soir, lors de la convention démocrate à Boston, à une attaque en règle contre les actions de l'Administration Bush. Il a dressé la liste des oppositions fondamentales avec le gouvernement du président George W. Bush et a appelé à la mobilisation pour envoyer John Kerry à la Maison-Blanche. Il a promis de mener une «campagne positive» pour les démocrates d'ici à l'élection du 2 novembre. Il a accusé les républicains d'être responsables d'une Amérique divisée. Il a relevé, aussi, la volonté des républicains de voir «les leurs» diriger une Amérique qui agit de manière unilatérale dans le monde et coopère quand cela l?arrange. Clinton a déploré le fait de «laisser les citoyens ordinaires se défendre tout seuls, pour leur santé et leur retraite». Il a dressé, par ailleurs, une liste de décisions «désastreuses» de l'Administration Bush sur l'économie, le contrôle des armes et l'environnement. Clinton conclura : «Nous vivons dans un monde interdépendant dans lequel nous ne pouvons pas tuer, emprisonner ou occuper tous nos adversaires potentiels, donc nous devons combattre le terrorisme et construire un monde avec plus de partenaires et moins de terroristes.» Pour sa part, l'ancien vice-président Al Gore a appelé, hier, les démocrates à la mobilisation, car «chaque vote compte». Au premier soir de la convention démocrate, il n'a pas manqué l'occasion de critiquer violemment l'Administration Bush. S?adressant aux républicains, il interrogera : «Je demande sincèrement à ceux d'entre vous qui ont voté Bush il y a quatre ans : est-ce que vous avez vraiment obtenu ce que vous attendiez de votre candidat ?» Il a déploré, enfin, la gestion de la guerre en Irak par le président Bush. De son côté, l'ancien président Jimmy Carter a déploré, hier, que la sympathie du monde entier à l'égard des Etats-Unis, à la suite des attentats du 11 septembre 2001, ait été anéantie par «une série quasi ininterrompue d'erreurs» de l'Administration Bush. Il a critiqué avec virulence le président sortant devant les délégués, appelant à des changements radicaux de politique étrangère, notamment en Irak. Il invite les Américains à restaurer la «grandeur» de l'Amérique. Il terminera son discours par une note d?amertume en dressant le bilan d?une Amérique «avec des alliés désunis, un monde fâché contre nous et le Proche-Orient en feu, nous avons besoin de John Kerry» à la Maison-Blanche.