Résumé de la 3e partie Le tribunal criminel de Boumerdès rend enfin son verdict après un long et assez complexe procès. Après avoir lancé des avis de recherche dans l?intérêt des familles via les médias, y compris la fameuse émission télévisée Tout est possible, le témoin, en l?occurrence le cousin du défunt, continue sur sa lancée, sous le regard médusé de l?assistance. «Des gens ont appelé afin de nous confirmer avoir vu le disparu à Sétif, errant et ayant perdu la raison... Bien sûr, c?était faux ! L?appel provenait de Wardia et de son fils dans le but de brouiller les pistes. Quelques jours plus tard, une voix intérieure m?a poussé à faire un tour dans la maison vide de mon cousin disparu déjà depuis quatorze longs mois... Mon instinct me conduisit au jardin et, sans savoir pourquoi, j?ai pris une pioche et j?ai commencé à creuser partout. Soudain, j?ai fait l?horrible découverte. Une odeur nauséabonde se dégageait d?un trou où reposait mon pauvre cousin Tahar. J?ai aussitôt prévenu la police.» Dans une longue plaidoirie qui émeut l?assistance, l?avocat de la partie civile ne mâche pas ses mots : «Mesdames, messieurs, comment imaginer qu?un gosse de dix-huit ans à peine puisse commettre un crime aussi odieux, et camoufler les faits sans l?aide de personne ? Sa mère, après avoir déclaré être coupable et auteur du meurtre de son mari, est revenue sur ses déclarations. N?est-ce pas mystérieux qu?elle se rétracte sans cesse ? Plusieurs familles algériennes souffrent du comportement d?un père ou d?un frère ivrogne et violent, mais n?en arrivent pas pour autant à commettre des crimes. Rien ne justifie un meurtre. Wardia a monté un plan afin d?éliminer son mari qui venait de lui annoncer sa décision de prendre une seconde épouse. Un plan dont le mauvais rôle sera «joué» par son fils aîné âgé de 18 ans et qui, du reste, est encore un enfant auquel on a du mal à faire porter le chapeau d?un acte aussi abominable.» Quant au représentant du ministère public, il pointe un doigt accusateur en direction de l?épouse du défunt : «Cette femme a manipulé son fils afin de se débarrasser d?un mari encombrant. Regardez-la, la voilà aujourd?hui sans le moindre remords. Le plus important pour elle est d?avoir mené son plan sans problème, même si c?est à son fils d?en faire les frais. Je requiers la peine capitale à l?encontre de l?accusé et la peine maximale à l?encontre de sa mère.» Après de longues délibérations, la cour revient afin d?émettre son verdict : Kamel est condamné à perpétuité, alors que la mère écope d?une peine de trois ans de prison ferme.