Lassés par la monotonie qu'inspiraient aux spectateurs les compétitions de natation au XIXe siècle, des «petits malins» de la London Swimming Association créèrent le water derby, un sport s'inspirant du polo. Les joueurs chevauchaient des tonneaux richement décorés et se servaient de pagaies pour se déplacer et jouer le ballon. Le jeu évolua et ces «preux chevaliers» délaissèrent leurs fidèles destriers pour la nage. Ce sport dont les règles furent codifiées pour la première fois le 12 mai 1870 se répandit en Grande-Bretagne et porta successivement le nom d'Aquatic Handball, de Water Base-ball, d'Aquatic Polo, et enfin de Water Polo qu'il possède aujourd'hui. Vers la fin du XIXe siècle, les bateaux furent remplacés par des buts, le jeu limité à 20 mn, et le nombre de joueurs à sept. Ce sport franchit la Manche et apparut en France en 1895, mais il fallut attendre 1924 pour voir l'équipe de France de la spécialité se distinguer au Jeux olympiques de Paris et y remporter la médaille d'or. Le jeu Un match se déroule en 4 périodes de 7 ou 9 minutes de jeu effectif. Entre chaque période, les équipes disposent de 2 minutes pour reprendre leur souffle et disposer des dernières consignes par l'entraîneur. Avant d'être présentés aux arbitres, les joueurs enfilent leurs célèbres bonnets qui permettent à l'arbitre de les identifier au cours du jeu grâce à la couleur et aux numéros inscrits dessus. Lors de cette présentation, les arbitres prennent soin de vérifier les ongles des joueurs pour éviter les griffures et le port de deux maillots... pour éviter de sortir nu de la piscine si par un «hasard extraordinaire» un maillot avait mystérieusement craqué !