Début Les jeux Olympiques sont de retour dans leur bercail grec 2780 ans après leur première édition à Olympie, 108 ans après leur résurrection à Athènes. La cérémonie officielle d'ouverture est programmée pour vendredi à 20h45 (17h45 GMT) dans la capitale, mais, dès mercredi, les joueuses et joueurs de football donneront le coup d'envoi anticipé de la 28e olympiade suivis le lendemain par les concurrents du tir à l'arc. S'il est vain de compter sur une trêve olympique à l'échelle planétaire, tout aura du moins été fait par les Grecs en vue de dissuader la violence d'occuper la scène médiatique unique que constituent les Jeux. Ils ont dépensé plus d'un milliard d'euros pour gager la sécurité et quelque 100 000 militaires, policiers ou forces de sécurité sont en alerte maximum sous le parapluie de l'Otan, avec l'aide des plus puissants services de renseignement du monde. Un dispositif d'une ampleur sans précédent aux Jeux qui ne semble pas avoir empêché les Grecs, pourtant longtemps brocardés pour les retards enregistrés dans les préparatifs, d'être prêts à temps pour accueillir les quelque 10 000 athlètes qui vont s'affronter pour la conquête des médailles mises en jeu dans 301 épreuves. Sans compter celle, symbolique, déjà décernée aux organisateurs par le Belge Jacques Rogge, président du Comité international olympique (CIO), qui s'est solennellement déclaré «extrêmement satisfait» et s'est réjoui qu'Athènes ait confondu les sceptiques et «tenu ses promesses». Même si toutes les sélections n'ont pas fait preuve publiquement d'une détermination comparable à celle des Etats-Unis, il ne faut pas s'attendre à voir une pluie de records s'abattre sur le stade olympique d'Athènes. Dans le contexte, ce serait plutôt bon signe. Deux femmes paraissent toutefois en mesure de faire exception. La perchiste russe Yelena Isinbayeva a tout pour être la première dame à franchir cinq mètres et, dans les pas du brave soldat Philippidès, la Britannique Paula Radcliffe pourrait courir le marathon en moins de deux heures et quart, ce qu'aucune femme n'a jamais fait, ce que peu d'hommes ont réussi. Le monde de la natation, autre sport-roi des Jeux, a paru moins agité par la chasse aux sorcières du dopage et on peut s'attendre que la piscine olympique soit, comme à chaque rendez-vous quadriennal, le théâtre de nombreux records. La star de l'onde attendue est le jeune (19 ans) Américain Michael Phelps qui ambitionne d'égaler son compatriote Mark Spitz, le nageur sept fois médaillé d'or aux JO de Munich en 1972. Un autre exploit pourrait sortir de l'eau si, à bientôt 33 ans, le sprinteur Russe Alexander Popov parvenait à monter une nouvelle fois sur un podium. Avec neuf médailles (dont 4 d'or) glanées depuis 1992, il est l'athlète le plus titré parmi ceux participant à ces Jeux. Le bilan se fera au soir du 29 août lorsque s'éteindra la flamme partie d'Olympie qui, après un périple sur tous les continents, s'embrasera vendredi dans le stade olympique d'Athènes.