Mobilisation Des milliers d'Irakiens soutenant le chef chiite Moqtada Al Sadr se trouvaient, ce samedi, aux portes de la ville sainte de Najaf. Un l'appel a été lancé la veille aux fidèles chiites de «marcher sur Najaf». Cette manifestation, à sa tête cheikh Hazem Al-Araji, un représentant de Al Sadr, intervient alors qu?un cessez-le-feu est en vigueur depuis hier soir dans la ville sainte où de violents combats ont éclaté pendant plus d'une semaine entre les hommes de Al Sadr et les troupes américaines venues en appui aux forces de sécurité irakiennes. Les combats ont fait, à Hilla, 13 morts et 33 blessés, parmi lesquels des civils, des hommes de l?Armée du Mehdi et des policiers, selon les hôpitaux locaux. 3 policiers avaient été tués, selon la police, et 30 à 40 combattants de Moqtada Al Sadr y ont trouvé la mort. Les insurgés ont réussi à s'emparer de deux commissariats. Ils ont attaqué, dans la foulée, au mortier et à l'arme automatique, un commissariat et des bâtiments gouvernementaux. Par ailleurs, au moins 13 Irakiens ont été tués et 84 autres blessés dans des affrontements dans la même nuit avec les troupes américaines dans la ville de Samarra, au nord de Bagdad, a-t-on appris ce matin de sources policière et hospitalière. «Nous avons reçu les corps de 13 personnes, dont trois femmes et deux enfants, et 84 blessés.» De son côté, l'armée américaine a affirmé avoir tué une cinquantaine de membres de la résistance après avoir largué des bombes de quelque 230 kg sur des positions irakiennes. La police a, pour sa part, indiqué que son quartier général, situé à l'entrée de cette ville, avait été endommagé par les combats et que trois policiers avaient été tués également. A Al-Anbar, une province agitée par les combats, deux soldats américains ont été tués lors de deux attaques distinctes, a indiqué ce matin, dans un communiqué, l'armée américaine. A la suite des combats déjà enregistrés, depuis plusieurs jours, le porte-parole de Kofi Annan a annoncé, hier, que le secrétaire général de l'ONU est «profondément attristé par la violence en Irak, en particulier par la situation dans la ville sainte chiite de Najaf». Il ajoutera que pour Annan «l'usage de la force devait être le dernier recours». Le chef chiite Moqtada Al Sadr s'est adressé, pour sa part, hier soir, à ses partisans dans l'enceinte du mausolée de l'imam Ali à Najaf. Il apparaissait souriant, en bonne forme physique avec seulement une main bandée. Selon ses proches, il a été «légèrement» blessé par «des éclats d'obus à la poitrine, à la jambe et au bras lors d'une attaque alors qu'il inspectait ses troupes». Il faut savoir que le cessez-le-feu conclu est «illimité et doit se poursuivre pour favoriser les négociations en cours», a indiqué Ahmed Chaibani, un porte-parole de Al Sadr. Selon lui, l'accord a été conclu «entre l'Armée du Mehdi, les forces d'occupation et ceux qui agissent avec elles». Cette trêve était observée aujourd?hui dans la ville de Najaf après neuf jours de violents combats.