Le ministre de la Défense irakien a annoncé qu'une bataille «allait être lancée». Le déluge d'obus se poursuit sur la capitale irakienne où un ministère a été touché dans la matinée d'hier. La veille, un marine us a été tué dans la province d'Al-Anbar, à l'ouest de Baghdad. Le marine a été tué alors qu'il menait «des opérations de sécurité et de stabilisation», selon la même source. Ce qui porte à 704, le nombre de soldats américains tués en Irak., depuis l'invasion de ce pays en 2003. Pour sa part, la délégation de la Conférence nationale devrait rencontrer le Premier ministre irakien, Iyad Allaoui, pour lui demander d'ordonner un cessez-le-feu dans la ville de Najaf, afin qu'elle puisse y retourner pour discuter avec le chef chiite Moqtada Sadr. La délégation de huit membres, conduite par Hussein al-Sadr, est rentrée à Bagdad à bord de deux hélicoptères, de Najaf, sans avoir pu rencontrer Moqtada Sadr, à cause des violents combats qui s'y déroulaient. Par ailleurs, des combats sporadiques ont de nouveau éclaté hier matin à Najaf. De son côté, le ministre de la Défense irakien, Hazem Chaâlane, a annoncé qu'une bataille décisive «allait être lancée, hier contre les partisans de Moqtada Sadr, à Najaf.» «Mercredi verra une bataille décisive contre les partisans de Sadr», a déclaré le ministre à la chaîne satellitaire Al-Arabiya. Entre-temps, le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, a déclaré qu'une offensive américaine pour chasser les miliciens de Moqtada Sadr des lieux saints de Najaf était improbable. Après une nuit calme, des tirs de mortiers et d'armes automatiques ont commencé à retentir vers 6h00 (2h00 GMT) dans la vieille ville autour du mausolée de l'imam Ali, de l'immense cimetière et de la Place de la Révolution de 1920. Les troupes américaines ont bouclé la vieille ville, où sont retranchés M.Sadr et ses partisans, et les balles de leurs tireurs d'élite atteignaient mardi pour la première fois les entrées du mausolée. Mardi, huit membres de la délégation de la Conférence nationale, venus de Baghdad, n'ont pu rencontrer Moqtada Sadr en raison des combats qui opposaient la milice chiite aux forces américaines et qui ont empêché le chef rebelle de se rendre au mausolée, a affirmé un porte-parole de M.Sadr.