Rebond Après moult perturbations, le calme est revenu au sein de la maison du club cher à Laâqiba. Pour cela, les responsables du CRB veulent redonner une âme à cette équipe qui, malgré le départ de plusieurs pièces maîtresses, compte rebondir. Le président du CRB a tenu à déballer tout ce qu?il avait sur le c?ur, le temps d?une conférence de presse tenue au siège de l?hebdomadaire sportif Echibek hier. A quelques jours du début du championnat 2004-2005, Mohamed Lefkir est revenu sur tout ce qui s?est passé au sein de sa formation, le Chabab Riadhi de Belouizdad, ces deux dernières saisons, surtout la dernière où le CRB avait frôlé la catastrophe. En effet, les coéquipiers de Bounekdja n?ont assuré leur maintien qu?à l?ultime journée du championnat. Les problèmes rongeaient l?équipe au risque d?y laisser des plumes et ce, malgré la richesse de son effectif. Cette situation a obligé le président Lefkir à déposer sa démission à la fin du parcours, surtout après qu?il s?est assuré du maintien de son club parmi l?élite. «J?étais tellement fatigué au vu de tout ce qui s?est passé tout au long de la saison. C?est ce qui m?a poussé à déposer ma démission. Mais il fallait que je pose quelques conditions afin de garantir le droit des joueurs. J?ai dit que s?il y avait des gens qui pouvaient prendre en main cette équipe, ils étaient les bienvenus, seulement il faut que les joueurs perçoivent leur dû», a-t-il déclaré. Après deux assemblées générales avortées et après tout un brouhaha, Lefkir s?est retrouvé seul candidat, cela lui a permis de reprendre les destinées du CRB pour un autre mandat. Cela dit, le président du CRB a hérité d?une situation peu confortable dans la mesure où il devait faire face au départ massif des cadres de l?équipe et qu?il sera difficile de remplacer. Les noms de Badji, Zazou, Boudjakdji, Ould Mata, Ali Moussa et Talis ne peuvent pas nous contredire et aucun président ne veut être à sa place dans la mesure où 65% de l?effectif ont quitté le club. Malgré cela, Lefkir a réussi à convaincre les autres joueurs de rester tels les Bounekdja, Slatni, Dob et autres Bouferma, ne serait-ce que pour encadrer les jeunes joueurs du cru promus en catégorie seniors. «Je remercie les joueurs qui m?ont fait confiance et je leur rendrai la pareille. Je n?ai jamais lésé quiconque et je ne le ferai jamais.» En revenant sur les problèmes qu?a vécus le CRB la saison dernière, Lefkir a axé ses dires sur la trahison de quelques joueurs qui n?ont pas été à la hauteur de sa confiance. «Avant le début de saison, les intentions de quelques joueurs étaient malsaines. Il y avait ceux qui ne voulaient pas signer immédiatement à l?image de Ali Moussa et ils ont même opté pour la grève afin d?exercer sur moi une pression pour avoir leur dû. C?est malhonnête de leur part. Faire la grève après avoir perçu 350 millions dans le but d?empocher le reste de la prime de signature qui s?élève à 50 millions est insensé. C?est de l?ingratitude pure et simple.» Lefkir faisait allusion à Ali Moussa et Talis. Le président du CRB se dit très clair dans sa gestion globale du CRB en voulant moraliser ce domaine et ne pas laisser les problèmes pendre des proportions graves: «J?estime que ce qui s?est passé la saison dernière devra servir de leçon à tous les Belouizdadis pour qu?à l?avenir, ce genre de situation ne se reproduise plus.» Même si son équipe a perdu des joueurs de talent, il n?en demeure pas moins que Lefkir compte énormément sur sa nouvelle génération pour que le grand Chabab rebondisse, surtout qu?il a les moyens de réaliser cet objectif. C?est aussi une façon de sa part de mettre au passé l?épisode des deux dernières saisons et penser au futur et pourquoi pas retrouver, dès cette saison, le Chabab qui était la hantise de toutes les équipes du championnat d?Algérie.